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Économie - Restauration

Olivier Gasnier Duparc se lance dans l’hôtellerie avec Kintsugi à Mar Mikhaël

Olivier Gasnier Duparc se lance dans l’hôtellerie avec Kintsugi à Mar Mikhaël

Au rez-de-chaussée, le resto-bar peut accueillir jusqu’à 100 personnes dans un espace comprenant un jardin isolé de la rue, une verrière et une grande salle. Photo DR

Depuis le 22 mai, Mar Mikhaël accueille un nouveau venu. Non loin de l’ancienne gare, le Kintsugi a investi un immeuble des années 1930 qui avait été détruit par l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Les clients peuvent y réserver une chambre à l’étage et, durant la journée, un resto-bar est ouvert à tous. Le choix d’ouvrir à Mar Mikhaël est né d’un hasard : « J’habitais dans le quartier quand un jour, depuis mon balcon, j’ai vu un ancien bâtiment abîmé par l’explosion au port. J’ai eu un vrai coup de cœur. Par le passé, les lieux abritaient un hôtel, donc la structure était déjà prête à accueillir le Kintsugi », confie son gérant, Olivier Gasnier Duparc.

Six mois de travaux ont été nécessaires pour réhabiliter le bâtiment : « Nous avons déplacé le bar et la décoration a été totalement modifiée. » Le nom Kintsugi est inspiré de « l’art japonais qui consiste à réparer les poteries cassées avec de la poudre d’or. Nous n’avons pas de décoration en or au Kintsugi mais, de manière symbolique, je voulais faire passer un message : malgré les blessures infligées par l’explosion à ce bâtiment et aux habitants du quartier, nous allons essayer de le réparer par la beauté. »

Sept chambres

Une quinzaine de partenaires ont investi dans ce projet, pour un total de 530 000 dollars. « Des amis ou des gens qui ont cru en Kintsugi », précise Olivier Gasnier Duparc, qui reste seul gérant de l’établissement. Originaire de Paris et installé au Liban depuis 2003, ce dernier est connu du monde de la nuit et organise notamment les soirées « Decks on the beach » au Sporting Club et à Batroun. C’est la première fois qu’il s’investit dans un projet hôtelier. « Quand nous avons commencé à développer Kintsugi, du fait de la situation économique, certains investisseurs étaient sceptiques sur la capacité du Liban à rebondir. Mais depuis, plusieurs hôtels ont rouvert, comme l’emblématique Phoenicia. C’est un bon moment pour investir, le pays a retrouvé une certaine dynamique », assure-t-il.

Au rez-de-chaussée, le resto-bar peut accueillir jusqu’à 100 personnes dans un espace comprenant un jardin isolé de la rue, une verrière et une grande salle. Le menu propose une cuisine internationale avec des plats à partager et des cocktails signatures. Il faut compter entre 40 et 60 dollars pour un repas accompagné d’une boisson alcoolisée. À l’étage, l’établissement comprend sept chambres. « Chacune a sa propre personnalité et porte un nom différent. Elles ont été décorées avec des œuvres d’art prêtées ou données par des amis et qui évoquent la ville de Beyrouth », indique le gérant. En basse saison, le prix pour une nuit s’élève à entre 120 et 150 dollars, selon la taille de la chambre, tandis qu’il s’élève à entre 140 et 190 dollars durant la haute saison. Environ 25 employés travaillent dans l’établissement, qui s’étale sur une superficie de 500 m².


Depuis le 22 mai, Mar Mikhaël accueille un nouveau venu. Non loin de l’ancienne gare, le Kintsugi a investi un immeuble des années 1930 qui avait été détruit par l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020. Les clients peuvent y réserver une chambre à l’étage et, durant la journée, un resto-bar est ouvert à tous. Le choix d’ouvrir à Mar Mikhaël est né d’un hasard :...

commentaires (4)

Courage ! Et bonne chance.

Citoyen Lambda

18 h 37, le 28 mai 2023

Tous les commentaires

Commentaires (4)

  • Courage ! Et bonne chance.

    Citoyen Lambda

    18 h 37, le 28 mai 2023

  • C'est comme si le Liban reprend, avec d'autre acteurs, sa vie d'auparavent...

    Tina Zaidan

    12 h 11, le 28 mai 2023

  • Il faut être admiratif de ces entrepreneurs au nom bien français qui n'hésitent pas à investir leurs économies au Liban. Par les temps qui courent, il est plus sûr d'investir (ou de dormir sur ses dollars) que de les placer dans une banque du pays. Or, c'est bien connu, dans le monde de la nuit, on ne dort pas !

    Ca va mieux en le disant

    09 h 11, le 28 mai 2023

  • Ce projet est une excellente nouvelle. Le Liban reste malgré tout un pays d’opportunités. Nous ne sommes plus très loin du fond, c’est donc le parfait moment pour investir.

    K1000

    02 h 31, le 28 mai 2023

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