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Damas prêt à accueillir les Syriens désireux de rentrer, assure Bou Habib

Damas prêt à accueillir les Syriens désireux de rentrer, assure Bou Habib

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, à Baabda. Photo d'archives Dalati et Nohra

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a assuré que la Syrie était prête à accueillir les réfugiés désireux de rentrer chez eux, lors d'une interview à la chaîne de télévision Al-Jadeed, en marge du sommet de la Ligue arabe qui commence vendredi à Djeddah, en Arabie saoudite.

"D'après le chef de la diplomatie syrienne Fayçal Moqdad et, avant lui, le président syrien Bachar el-Assad, la position officielle syrienne est la suivante : (les réfugiés) sont les bienvenus", a déclaré le ministre jeudi à Djeddah. 

M. Bou Habib a indiqué, par ailleurs, que les autorités syriennes "ne peuvent pas obliger (les réfugiés) à rentrer". "Nous avons des émigrés (libanais) partout dans le monde, nous ne pouvons pas les obliger à rentrer au Liban", a-t-il estimé. 

Le ministre a, d'autre part, abordé les craintes émises par l'ONU quant à la sécurité des Syriens qui rentreraient au pays. "Si les Nations unies s'inquiètent qu'ils soient torturés, qu'elles envoient donc leurs représentants pour observer la situation" en Syrie, a-t-il dit. "S'ils rentrent, l'important est qu'ils soient traités comme des citoyens normaux. Ils (les responsables syriens) ont promis cela, et ce processus se déroulera sous la surveillance de l'ONU", a encore assuré le chef de la diplomatie libanaise.

Fin avril, le gouvernement libanais a appelé le Haut commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) à lui communiquer, dans un délai d'une semaine, les informations dont il dispose sur les réfugiés syriens, après l'arrêt de l'enregistrement des données les concernant depuis 2015. Une revendication à laquelle le HCR n'a toujours pas répondu. Les autorités ont également renforcé les mesures prises à l'encontre des réfugiés.

Selon les estimations des autorités libanaises, plus de deux millions de Syriens ont trouvé refuge au Liban depuis le début du conflit syrien en 2011, alors que l'ONU évoque 830.000 réfugiés syriens enregistrés auprès de l'organisation. Leur présence est perçue par les différents protagonistes libanais comme un enjeu démographique, économique et sécuritaire majeur, d’autant que le pays traverse une crise socio-économique grave depuis 2019.

Certains observateurs accusent le régime syrien de ne pas souhaiter réellement le retour de ses citoyens réfugiés dans les pays voisins depuis le début de la guerre.

Des organisations indépendantes ont recensé pour leur part des cas de disparition, de torture et de recrutement forcé dans l’armée par le pouvoir de Damas parmi des réfugiés rentrés en Syrie ces derniers mois.

Le dossier des réfugiés syriens au Liban fait partie des sujets que la délégation libanaise, présidée par le Premier ministre sortant Nagib Mikati, compte aborder lors du sommet de la Ligue arabe.

Le Liban a organisé, à plusieurs reprises, des rapatriements de réfugiés syriens, décrits comme volontaires. En avril dernier, l'armée libanaise avait pour sa part expulsé plus de 50 Syriens en deux semaines.

La Syrie est invitée pour la première fois depuis 2011 au sommet de l'organisation. Au début du mois, la Ligue arabe avait accepté de rétablir pleinement l'adhésion de la Syrie après une suspension de 12 ans, en raison de la répression exercée par le gouvernement de Damas à l'encontre des manifestants. Le président Assad devrait participer au sommet vendredi, et côtoiera probablement les présidents et les rois arabes qui se sont opposés à lui pendant des années.

Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères, Abdallah Bou Habib, a assuré que la Syrie était prête à accueillir les réfugiés désireux de rentrer chez eux, lors d'une interview à la chaîne de télévision Al-Jadeed, en marge du sommet de la Ligue arabe qui commence vendredi à Djeddah, en Arabie saoudite."D'après le chef de la diplomatie syrienne Fayçal Moqdad et, avant lui,...