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Nos Lecteurs ont la Parole

Un chemin de paix intérieure

« La politique intérieure des gouvernements, qui se sont succédé depuis 1948, ne put apaiser les passions politiques de certains clans... L’incompétence et l’incapacité de quelques responsables augmentèrent la tension dans le pays. Et à partir de 1954, la politique extérieure, condamnée par une fraction du peuple libanais comme incompatible avec le “pacte national”, fut intimement associée aux questions intérieures, voire à certains problèmes d’intérêts privés. » Adel Ismail, Le Liban, Histoire d’un peuple, Dar al-Makchouf 1965.

Le Liban s’engouffre dans un tunnel de gesticulations. Là où les composantes politiques évaluent les abstinences et les réactions. Entre-temps, la priorité de l’électeur indique un autre monde. Il essaie, autant que possible, de gérer sa frousse de sortir au supermarché faute de liquidités. L’aventure est de pouvoir acheter un minimum vital et se payer un médecin au cas où. Faute de couverture sociale effective les examens et l’hospitalisation sont donc à décaler autant que possible pour tant d’individus. Ainsi, alors que des élus préservent leurs assises, beaucoup d’électeurs déçus de leur propre choix électoral se lamentent. Les moyens financiers et physiques essentiels manquent cruellement, jour après jour. Le sens de la survie est même questionné par ceux qui sombrent dans la faim et la déperdition. Où se trouve donc une plate-forme démocratique, quand les vérités ardues ne sont que citées mais non traitées ? Que signifie donc de miser verbalement sur la récupération d’un droit quand la justice pourrait rester suspendue indéfiniment ? Cependant, lorsque les besoins essentiels persistent sans solution et que la personne s’enferme dans le noir, elle n’attend plus personne et se prédispose à ses dérapages et au risque suicidaire.

Où se situe donc ce dialogue « indispensable » et ouvert alors que prévalent des prises de positions arbitraires ? Bien plus que la faillite effarante au quotidien, le Libanais subit ses propres symptômes, dont le déni et le contour des situations. À force de défendre ses préjugés et de reporter incessamment la responsabilité sur les autres, il laisse le champ libre aux trajectoires politiques qui perpétuent la promesse des actes, la sourde oreille et la diversion.

Est-on encore capable de ne plus tolérer les faits accomplis ? Va-t-on considérer le changement comme un premier engagement strictement personnel ? Samir dit : « Avec un nouveau président l’ordre reviendra, les malfaiteurs seront jugés, le tourisme repartira et on ira récupérer nos sous. » Tristement, depuis des décennies, la non-prise en charge personnelle installe la marque des contextes conditionnants. La quête intérieure évolutive est le seul cours non décevant. Sinon, on demeure figé aux attentes, aux déceptions, à la solitude et au désarroi. L’indépendance imperturbable indique un chemin de paix intérieure, même dans la misère.

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « Courrier » n’engagent que leurs auteurs. Dans cet espace, « L’Orient-Le Jour » offre à ses lecteurs l’opportunité d’exprimer leurs idées, leurs commentaires et leurs réflexions sur divers sujets, à condition que les propos ne soient ni diffamatoires, ni injurieux, ni racistes.

« La politique intérieure des gouvernements, qui se sont succédé depuis 1948, ne put apaiser les passions politiques de certains clans... L’incompétence et l’incapacité de quelques responsables augmentèrent la tension dans le pays. Et à partir de 1954, la politique extérieure, condamnée par une fraction du peuple libanais comme incompatible avec le “pacte national”, fut...

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