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Calendes bouffonnes

Curieux comme de bêtes échéances, qu’on qualifierait de naturelles dans les pays normaux, prennent chez nous une tournure bouffonne, mettant aux prises des protagonistes qu’on désigne pudiquement sous le label sexuel de « parties ». Il se scindent en clans, se visitent dans des boudoirs clandestins ou, pire, s’envoient des parpaings dans les gencives à travers les médias et les réseaux, avant de se savonner mutuellement la planche avec des airs de comploteurs. Bref, on ne sait toujours pas si ce sont les Libanais qui se sont trompés de députés ou si ce sont ces derniers qui se sont trompés de Parlement.

En fait, le renvoi des élections municipales n’a rien d’étonnant dans ce pays en capilotade où la pratique du vote devient une corvée à tous les échelons. Maintenant que le boa du report a été gobé, ne reste plus qu’à attendre que les turlupins se mettent en branle l’année prochaine pour estimer qu’un nouveau petit report « technique » de ce scrutin « ne serait pas la mer à boire », voire qu’un ajournement sine die « ne serait pas la fin du monde ». Évidemment que non ! Qu’est-ce que le monde a à battre d’une poignée de niaiseux locaux qui s’emploient à enjamber les échéances électorales, tantôt en inventant des lois farfelues taillées à la mesure de leur fondement vissé sur le fauteuil, tantôt en invoquant une dèche financière à laquelle ils ont largement contribué après avoir croqué le pognon en salaires de fonctionnaires et imbécillités somptuaires.

Mais l’honneur est sauf tant que les politiques de tous bords pourront continuer à nous tricoter leurs analyses fines sur la réconciliation irano-saoudienne, le morcellement de l’Irak et l’influence de la guerre en Ukraine sur l’implantation des réfugiés syriens… L’appel du large, encore et toujours !

Passe encore l’absence totale d’éducation démocratique et de culture de l’alternance, passe aussi la recherche niaise du consensus à tout prix pour ne pas avoir à livrer franchement bataille, ne proposer une élection que si l’on est sûr de triompher, considérer l’échec comme une atteinte intolérable à l’amour-propre, jusqu’à parfois saborder son propre camp ou même rejeter les résultats d’un vote et s’en aller bêler devant les instances judiciaires. Tout ça, on connaît. Le voisinage arabe en regorge et dégorge.

Mais saboter l’unique loi de réforme concernant les marchés publics sur la seule base de l’affiliation au fan club de l’un ou l’autre des ahuris du landernau politique, se mêler de savoir à l’avance si le résultat de ce tripatouillage va coller à la stratégie foireuse mijotée par Istiz Nabeuh, l’Homo barbudens, l’armoire à glace du Sérail ou encore les allumés du parti agrume, tout cela confine au délire.

Mais tout va bien dans le meilleur des mondes. Déjà il n’y a plus de président, dans 3 ans plus de Parlement pour peu qu’on torpille les futures législatives. Ne restera plus qu’un gouvernement flottant dans l’espace et le temps… si tant est que Mikou-les-miquettes ne s’étale pas sur une savonnette dans sa salle de bains !

gabynasr@lorientlejour.com

Curieux comme de bêtes échéances, qu’on qualifierait de naturelles dans les pays normaux, prennent chez nous une tournure bouffonne, mettant aux prises des protagonistes qu’on désigne pudiquement sous le label sexuel de « parties ». Il se scindent en clans, se visitent dans des boudoirs clandestins ou, pire, s’envoient des parpaings dans les gencives à travers les médias...
commentaires (3)

Comme par hasard, toutes les élections ont été, soit sabotées soit annulées sans vergogne sauf une, celle du président du parlement où le même postulant qui trône depuis plus de trente ans sans aucun rival a raflé la mise sans accros ni empêchement et qui s’est passée comme une lettre à la poste et que tout le monde a trouvé logique et démocratique. Tout indique que ces malotrus empêchent la démocratie dans notre pays et ne la reconnaissent que lorsqu’il s’agit de les confirmer dans leurs postes, bon gré malgré. Tous les polichinelles vendus au pouvoir obéissent au doigt et à l’œil aux fossoyeurs en regardant leurs chaussures et en courbant l’échine dans l’espoir que les fossoyeurs les maintiennent en retour à leurs postes de saboteurs de la constitution et de la démocratie, fiers de leurs titres pompeux et l’argent sale qui va avec. Ils sont la à aboyer pour de futilités, et lorsqu’il s’agit de défendre leur pays et sa démocratie ils se mettent aux abonnés absents feignant l’impuissance et la soumission qui se transforment en toute puissance, dés qu’un projet destructeur qui leur rapporte argent et prestige pointe son nez, ils sont là à baver de satisfaction et le votent en catimini en bavant de satisfaction du devoir accompli. Des vassaux au service des ennemis, il faut les dégager tous et les chasser à coup de pieds puisqu’ils ne partiront pas de leur propre gré, pour qu’enfin notre pays retrouve un semblant de souveraineté et de démocratie. Trop c’est trop.

Sissi zayyat

11 h 47, le 21 avril 2023

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Commentaires (3)

  • Comme par hasard, toutes les élections ont été, soit sabotées soit annulées sans vergogne sauf une, celle du président du parlement où le même postulant qui trône depuis plus de trente ans sans aucun rival a raflé la mise sans accros ni empêchement et qui s’est passée comme une lettre à la poste et que tout le monde a trouvé logique et démocratique. Tout indique que ces malotrus empêchent la démocratie dans notre pays et ne la reconnaissent que lorsqu’il s’agit de les confirmer dans leurs postes, bon gré malgré. Tous les polichinelles vendus au pouvoir obéissent au doigt et à l’œil aux fossoyeurs en regardant leurs chaussures et en courbant l’échine dans l’espoir que les fossoyeurs les maintiennent en retour à leurs postes de saboteurs de la constitution et de la démocratie, fiers de leurs titres pompeux et l’argent sale qui va avec. Ils sont la à aboyer pour de futilités, et lorsqu’il s’agit de défendre leur pays et sa démocratie ils se mettent aux abonnés absents feignant l’impuissance et la soumission qui se transforment en toute puissance, dés qu’un projet destructeur qui leur rapporte argent et prestige pointe son nez, ils sont là à baver de satisfaction et le votent en catimini en bavant de satisfaction du devoir accompli. Des vassaux au service des ennemis, il faut les dégager tous et les chasser à coup de pieds puisqu’ils ne partiront pas de leur propre gré, pour qu’enfin notre pays retrouve un semblant de souveraineté et de démocratie. Trop c’est trop.

    Sissi zayyat

    11 h 47, le 21 avril 2023

  • On dirait que tous les partis politiques de ce pays de pacotille se sont entendus depuis quelques années déjà, sur instruction d'instances internationales occultes, de laisser se saborder l'une après l'autre toutes les institutions de cette république bananière afin qu'un jour prochain il ne reste plus rien de ce qu'on pourrait appeler un État et qu'ainsi tout le monde se sera habitué à ce que le Liban disparaisse!

    Georges Airut

    05 h 15, le 21 avril 2023

  • "No but t’is different from Washington and London, we should maybe teach them how to run a country with ha ha out a budget, huh huh"… snif!

    Gros Gnon

    04 h 01, le 21 avril 2023

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