Le groupe Boubess s’installe rue Pasteur avec Pastis, un bistrot à la française

C’est un tournant pour le groupe Boubess. Longtemps leader de l’industrie Food & Beverage au Liban avec 22 établissements, il avait connu un sérieux coup d’arrêt depuis le début de la crise. Mais, mi-mars dernier, l’entreprise a signé son grand retour avec Pastis, un bistrot à la française, établi rue Pasteur dans le quartier beyrouthin de Gemmayzé, une première pour le groupe à cet emplacement.

Auparavant, « nous étions présents à Hamra, au centre-ville, à Sodeco, mais jamais nous n’avions investi à Gemmayzé. Or ce quartier comporte de nombreux atouts », confie le président du groupe, Samir Boubess. Bien que le centre-ville ait toutes les qualités pour un tel projet, avec ses vastes trottoirs pouvant accueillir une terrasse et un public friand de cuisine française, « si de nouvelles manifestations éclataient, nous devrions fermer », explique-t-il. Et puis, « les prix des loyers y sont trois fois plus élevés qu’à Gemmayzé ».

Avec Pastis, le groupe Boubess se lance donc dans un registre qu’il connaît bien : le bistrot à la française. Un concept déjà développé avec ses établissements le Relais de l’Entrecôte, rue Monot, et Métropole, au centre-ville. « La différence avec Gemmayzé est que nous y ciblons directement la communauté francophone bien implantée dans le quartier », assure Samir Boubess, notant qu’il existe « un vrai manque dans ce district de cuisine française, alors que la demande y est forte ». De plus, « autant Gemmayzé que Mar Mikhaël (le quartier adjacent) présentent une concentration particulière de Airbnb qui attirent la clientèle internationale » souhaitant séjourner à Beyrouth.

Un pâtissier français aux fourneaux

Pour ouvrir Pastis, les travaux ont duré cinq mois. « Le bâtiment avait été détruit par l’explosion au port de Beyrouth le 4 août 2020 ». Normalement, un tel projet coûterait autour de « 750 000 dollars », selon le président du groupe Boubess, « mais j’ai réussi à réduire les dépenses en recyclant du matériel utilisé dans mes anciens établissements ».

Sur quelque 230 mètres carrés, Pastis peut accueillir jusqu’à 145 clients du matin au soir, jusqu’à sa fermeture à 1h, sur fond de l’animation quotidienne d’un DJ. Dans son espace intérieur, l’établissement compte 75 places assises sur des tables basses et 40 chaises hautes au niveau du bar. À l’extérieur, une vaste terrasse peut accueillir une trentaine de clients. Au total, ce sont 45 employés qui travaillent dans ce nouvel établissement.

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Enfin, sans surprise, c’est la cuisine française qui est à l’honneur au menu avec le classique foie gras et l’entrecôte. L’établissement emploie également un pâtissier français, Jean-Baptiste Priolet, pour réaliser ses desserts. Cela dit, le bistrot propose également quelques spécialités asiatiques. Pour un repas chez Pastis, le ticket moyen s’élève à 35 dollars. « Nous avons ouvert en plein ramadan. Une fois les célébrations passées, nous nous attendons à recevoir plus de clients et à baisser nos prix », indique néanmoins Samir Boubess.

Malgré les difficultés de ces dernières années, le groupe Boubess reprend donc son expansion. Avec une dizaine d’établissements aujourd’hui, dont six au centre-ville, l’entreprise emploie encore 650 employés au Liban, tandis qu’un autre projet est en préparation, aussi à Gemmayzé.

Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a pas de vocation promotionnelle.