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Nos Lecteurs ont la Parole

Les sycophantes nuisent aux déposants

Avec le début de la crise bancaire, les associations prétendant défendre la loi des déposants ont engagé des procédures contre les banques accompagnées d’une campagne médiatique de rumeurs et de dénigrement contre les banques et leurs dirigeants. Ces pratiques rappellent les sycophantes de la Grèce antique et nuisent aux déposants.

Dans la Grèce antique, l’institution du parquet chargé de mettre en mouvement l’action publique étant inexistante, certains citoyens étaient des dénonciateurs professionnels dits sycophantes investis de la mission d’accuser les individus de commission d’infractions pénales, mettant ainsi l’action publique en mouvement sans avoir subi de préjudice personnel. Les accusés étaient alors jugés par des citoyens tirés au sort. Ces délateurs professionnels n’étaient pas respectés car leurs accusations étaient le plus souvent motivées par l’appât du gain et ils furent ainsi vilipendés par les principaux philosophes grecs, notamment Platon. Pour mettre fin aux abus, la loi grecque a fini par sanctionner tout sycophante qui verrait son accusation rejetée par l’interdiction de présenter de nouvelles dénonciations.

Ces dernières années, un bon nombre d’associations ont été constituées pour défendre les droits des déposants dans les banques libanaises, dont certaines se sont érigées en sycophantes des temps modernes. Leur dénonciation au préjudice de la majorité des banques libanaises a été déposée devant des magistrats présélectionnés selon leurs opinions exprimées hostiles au secteur bancaire au mépris des règles de compétence territoriale et fonctionnelle d’ordre public stipulées par le code de procédure civil libanais, contribuant ainsi à aggraver la crise économique et financière que traverse le Liban.

Ces sycophantes des temps modernes utilisent également les réseaux sociaux dans le seul but de nuire à la crédibilité des banques libanaises et celle de leurs dirigeants, notamment en s’emparant de certains développements procéduraux dans le cadre d’enquêtes en cours pour en amplifier l’effet et prédire des développements procéduraux futurs impliquant d’autres personnalités du secteur bancaire qui ne sont pas mises en cause ; c’est ainsi que la mise sous contrôle judiciaire d’un banquier libanais par le parquet financier de Paris la semaine dernière a été instrumentalisée sur les réseaux sociaux pour affirmer la mise en cause imminente d’autres personnalités.

Cependant, affirmer de tels faits futurs est passible de poursuites, qu’ils s’avèrent fondés ou qu’ils ne soient que de simples spéculations.

Dans le premier cas, cela signifie que ces derniers ont des contacts officieux avec le magistrat qui va prendre la mesure ainsi prédite, en violation des obligations professionnelles du devoir de neutralité, d’impartialité et de secret de l’instruction auquel le parquet français est tenu. Dans le second cas, ils auraient commis une infraction pénale passible de poursuites.

En tout état de cause, ces actions malveillantes nuisent aux intérêts des déposants libanais que ces associations prétendent protéger. Ces rumeurs malicieuses ont un but évident : anéantir ce qui reste de la confiance des déposants et de l’opinion publique envers le secteur bancaire pour amplifier encore plus la crise bancaire actuelle qui a commencé par le refus de l’État d’honorer ses eurobonds sans concertation avec ses créanciers.

Akram AZOURY

avocat

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Avec le début de la crise bancaire, les associations prétendant défendre la loi des déposants ont engagé des procédures contre les banques accompagnées d’une campagne médiatique de rumeurs et de dénigrement contre les banques et leurs dirigeants. Ces pratiques rappellent les sycophantes de la Grèce antique et nuisent aux déposants.Dans la Grèce antique, l’institution du...

commentaires (1)

Faut-il rappeler à l’auteur de ce courrier que la fermeture des banques a précédé de plusieurs mois le refus de l’Etat d’honorer ses dettes. L’auteur, avocat de je ne sais quelle banque, serait capable de nous dire que la justice française fait fausse route en inculpant ses clients… OLJ : il ne suffit pas de vous démarquer de l’opinion des auteurs de cette rubrique. En les publiant, vous participez à la désinformation.

citoyen lambda

13 h 03, le 21 avril 2023

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Commentaires (1)

  • Faut-il rappeler à l’auteur de ce courrier que la fermeture des banques a précédé de plusieurs mois le refus de l’Etat d’honorer ses dettes. L’auteur, avocat de je ne sais quelle banque, serait capable de nous dire que la justice française fait fausse route en inculpant ses clients… OLJ : il ne suffit pas de vous démarquer de l’opinion des auteurs de cette rubrique. En les publiant, vous participez à la désinformation.

    citoyen lambda

    13 h 03, le 21 avril 2023

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