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Culture - Exposition

Takeover, la galerie beyrouthine alternative qui accueille une librairie nomade

Jusqu’au 16 avril, c’est Roï Saadé qui pose ses valises, ou plutôt sa librairie « Bound narratives », chez Takeover. Ou la rencontre de deux projets qui veulent rendre l’art accessible.

Takeover, la galerie beyrouthine alternative qui accueille une librairie nomade

Une quarantaine de livres sélectionnés n’attendent qu’à être feuilletés. Photo DR

Un calme apparent règne dans cette galerie pourtant plongée dans l’effervescence beyrouthine. À la rue Abdel Wahab, non loin de la ligne verte divisant Beyrouth durant la guerre civile, Ieva Saudargaité Douaihi a décidé d’ouvrir un espace dédié à l’art. Dans un premier temps, le projet était temporaire : ouvrir une boutique avant les fêtes pour vendre des photos. Les célébrations terminées, le lieu est resté vacant. L’idée d’en faire une galerie alternative est alors née.

Une bibliothèque nomade qui rassemble des ouvrages de photos d’artistes du Maghreb et du Machrek. Photo DR

Takeover, qui se traduit littéralement par « prise de pouvoir » donne le ton. Cette ancienne cuisine de pâtisserie donne place à toute forme d’événements culturels. Ieva Saudargaité Douaihi invite un ou des artistes à utiliser l’espace, pas plus grand qu’un mouchoir de poche, pour y exposer leur art. Ce concept a permis qu’un projet par mois, au moins, prenne forme, depuis décembre. D’une exposition photographique à un atelier pour apprendre à développer ses films en passant par une dédicace de livre, c’est la pluralité des événements qui fait la richesse du lieu.

Rassembler dans la quiétude des amateurs de photos et de simples curieux de passage. Photo DR

« La temporalité que nous avons est moins contraignante que celle des grandes institutions beyrouthines, comme le musée Sursock ou encore Beit Beirut, et nous n’avons pas un but lucratif comme les galeries commerçantes. Cela nous permet d’avoir une plus grande liberté et un ample champ des possibles pour les événements », indique l’artiste et photographe. Ce lieu s’articule autour de la volonté de montrer des expériences et d’enrichir la vie culturelle libanaise de manière abordable.

Ieva Saudargaité Douaihi invite un ou des artistes à utiliser l’espace, pas plus grand qu’un mouchoir de poche, pour y exposer leur art. Photo DR

Jusqu’au 16 d’avril, c’est Roï Saadé qui pose ses valises, ou plutôt sa librairie « Bound narratives », chez Takeover. Ce photographe a mis sur pied une bibliothèque nomade qui rassemble des ouvrages de photos d’artistes du Maghreb et du Machrek, rendant accessibles des œuvres photographiques à un large pan de la population. « En photographie il y a deux supports possibles, les expositions ou les livres. Les livres permettent de faire voyager les œuvres à moindre coût », détaille Ieva Saudargaité Douaihi.

Des coussins sont disposés pour permettre de s’installer et d’explorer les livres. Photo DR

L’intention de « Bound narratives » de rassembler dans la quiétude des amateurs de photos et de simples curieux de passage est renforcée par l’organisation du lieu. Un grand tapis occupe l’ensemble de la pièce, laissant un espace suffisant pour se défaire de ses chaussures. Des coussins sont disposés pour permettre de s’installer et d’explorer les livres. Une quarantaine de livres sélectionnés n’attendent qu’à être feuilletés.

« Bound narratives » chez Takeover, rue Abdel Wahab, jusqu’au 16 avril, de 14h à 19h.

Un calme apparent règne dans cette galerie pourtant plongée dans l’effervescence beyrouthine. À la rue Abdel Wahab, non loin de la ligne verte divisant Beyrouth durant la guerre civile, Ieva Saudargaité Douaihi a décidé d’ouvrir un espace dédié à l’art. Dans un premier temps, le projet était temporaire : ouvrir une boutique avant les fêtes pour vendre des photos....

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