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Société - Santé

Le SAMU du Liban, pour des consultations à distance

Ce nouveau service privé apporte une assistance préhospitalière à distance, via un système d’abonnement annuel.

Le SAMU du Liban, pour des consultations à distance

Un personnel médical qualifié au service des abonnés 24h/24 pour des consultations à distance. Photo DR

Un nouveau service d’assistance médicale par visioconférence a été lancé en novembre dernier au Liban, sous le nom de SAMU du Liban*. Cette initiative innovante et privée repose sur un système d’abonnement annuel.

« Nous sommes là pour compléter l’action des institutions déjà existantes. » Nabil Maatouk, cofondateur du SAMU du Liban, est formel : sa structure a pour vocation de compléter les services de santé et d’intervention d’urgence déjà actifs au Liban, notamment la Croix-Rouge libanaise (CRL) et la Défense civile. Fondé par un trio d’ex-secouristes ou médecins urgentistes, Nabil Maatouk, Hassib Lahoud et Dany Raad, ce service d’assistance à distance compte dans ses rangs huit infirmières et infirmiers d’urgence et sept médecins urgentistes formés, en plus de leur formation initiale, à l’Assistance publique – Hôpitaux de Paris (APHP) et au Centre de formation d’assistant de régulation médicale (CFARM) de Paris. Créé en 2018, le lancement de ce service a été retardé en raison des multiples crises qu’a traversées le pays.

Lancé il y a quelques mois et encouragé par le SAMU de Paris, ce service privé fournit une assistance préhospitalière à distance et fonctionne suivant un système d’abonnements coûtant dix-huit dollars par an. Un montant qui pourrait sembler, pour certains, relativement élevé dans un pays en plein effondrement économique, mais qui, aux yeux de Nabil Maatouk, présente un intérêt particulier pour les abonnés : celui de « bénéficier d’un diagnostic de santé immédiat » tandis que « la Croix-Rouge ne peut prodiguer que des premiers secours lors d’une intervention ».

Le SAMU du Liban a été fondé par trois ex-secouristes et médecins urgentistes, et compte plusieurs médecins et infirmières à son actif. Photo DR

Concrètement, lorsqu’un abonné au service souhaite disposer d’un diagnostic sur son état de santé, il doit contacter le SAMU du Liban grâce à une application téléchargeable sur smartphone. Facilité par les informations fournies par le patient lors de son inscription sur l’application, un diagnostic est établi par un(e) médecin, permettant de déterminer s’il est nécessaire – ou non – d’envoyer les services de secours (Croix-Rouge ou Défense civile) à la géolocalisation du patient. Si tel est le cas, c’est bien le SAMU du Liban qui s’en charge. Si une intervention n’est pas utile, des conseils médicaux sont prodigués au patient.

Cette assistance est accessible 24h/24, sept jours sur sept. Il est également possible de contacter le SAMU du Liban par téléphone pour ceux qui n’ont pas de smartphone.

À ce jour, le SAMU du Liban collabore majoritairement avec des entreprises privées, mais rien n’empêche les particuliers de contracter un abonnement.

La consultation étant faite à distance, les erreurs de jugement constituent-elles un risque à prendre en compte ? « Lorsque le médecin a le moindre doute, il n’hésite pas à faire appel aux urgences », répond Nabil Maatouk, rassurant. Interrogé sur la question de la sécurisation des données médicales, il soutient que « les données des patients sont hébergées sur un serveur AWS d’Amazon et protégées à 99 % ».

*Le site du SAMU du Liban : https://samuliban.com/ 

Un nouveau service d’assistance médicale par visioconférence a été lancé en novembre dernier au Liban, sous le nom de SAMU du Liban*. Cette initiative innovante et privée repose sur un système d’abonnement annuel. « Nous sommes là pour compléter l’action des institutions déjà existantes. » Nabil Maatouk, cofondateur du SAMU du Liban, est formel : sa structure a pour vocation de...

commentaires (1)

BRAVO! and good luck.

Marie Claude

07 h 07, le 08 avril 2023

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Commentaires (1)

  • BRAVO! and good luck.

    Marie Claude

    07 h 07, le 08 avril 2023

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