Trois finalistes du concours Mot d’or de la francophonie, issus de différentes filières de l’Université libanaise (UL), ont présenté leurs projets entrepreneuriaux en français devant un jury composé de trois experts. Organisé par l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) en partenariat avec l’association Actions pour promouvoir le français des affaires (APFA), ce concours, créé en 1988, a pour objectif d’inciter les jeunes à utiliser le français des affaires ainsi que les mots nouveaux rendus nécessaires par l’évolution technologique. La finale, qui a eu lieu au Centre d’employabilité francophone (CEF) le 28 mars, succède à une première phase au cours de laquelle une quinzaine d’étudiants, âgés de 17 à 22 ans, issus de différents établissements universitaires, ont passé une épreuve écrite organisée également au CEF.
Après une délibération minutieuse évaluant la qualité du langage employé, l’originalité du projet, sa faisabilité et la cohérence du pitch et du dispositif utilisé, le jury a attribué le premier prix à Daniella Chedid, 22 ans, pour son projet qui consiste en un musée à trois dimensions permettant aux visiteurs d’explorer l’histoire du Liban. Une expérience culturelle et technologique « en quelques clics », comme elle le présente. La lauréate a remporté un séjour à Paris pour participer aux 34es Journées du français des affaires et des Mots d’or de la francophonie, en mars 2024.
Bien qu’elle soit étudiante en audit, Daniella Chedid a choisi un thème culturel pour son projet final. Considérant que la culture rassemble les gens et qu’il faut la préserver et la diffuser partout, l’étudiante confie vouloir, à travers le musée, présenter le Liban comme « jamais vu auparavant ». Avant son voyage en France, elle bénéficiera d’une formation sur la prise de parole en public offerte par l’AUF et le CEF de Beyrouth. « Je ne suis pas une personne qui peut s’exprimer aisément devant un public. Cette expérience m’a permis de vaincre ma timidité. Elle a renforcé ma personnalité », confie-t-elle encore.
Le deuxième prix a été attribué à Rim Hamzeh, 22 ans. L’étudiante en littérature française, qui se dit passionnée par la langue de Molière, a proposé une ceinture permettant d’ajuster la posture des utilisateurs qui passent de longues heures devant l’ordinateur.
Quant au troisième prix, il a été remis à Maroun Abou Zeid, 20 ans, pour son projet qui vise à aider les start-up à se faire connaître auprès des clients potentiels. Pour l’étudiant en droit, c’est durant les premières phases de développement des start-up, que des stratégies de marketing, basées sur les jeux vidéo, la publicité ou la communication de bouche-à-oreille, peuvent être employées pour réussir le lancement des jeunes pousses.
Les trois finalistes, qui partagent le même enthousiasme, espèrent trouver des partenaires pour former des équipes autour de leurs projets et concrétiser leurs idées.
Il faut espérer que les trois familles de ces jeunes puissent se retrouver autour d un repas
17 h 19, le 20 avril 2023