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Société - Liban

Des enseignants du public manifestent à Beyrouth contre la levée de la grève "décidée sans leur avis"

Des professeurs reprochent à leur syndicat de ne pas avoir convoqué une assemblée générale avant de décider de mettre un terme à la grève. 

Des enseignants du public manifestent à Beyrouth contre la levée de la grève

Des enseignants manifestant devant le ministère de l'Education à Beyrouth, le 6 mars 2023. Photo Mohammad Yassine

Des dizaines d'enseignants du secteur public au Liban ont manifesté, lundi, devant le ministère de l'Education pour protester contre la levée de la grève, qui durait depuis janvier, annoncée dimanche par certains syndicats "sans avoir demandé l'avis" des professeurs. 

Dimanche, plusieurs syndicats d'enseignants du public, cadrés et contractuels, avaient indiqué qu'ils retourneraient en classe à partir de lundi, bien que nombre de professeurs aient annoncé leur intention de ne pas tenir compte de cette décision, en faisant valoir une absence de réaction suffisante des autorités pour satisfaire leurs revendications. Il n'est toujours pas clair dans quelle proportion les enseignants ont effectivement repris le chemin des écoles.

"La décision nous revient", pouvait-on lire sur une pancarte brandie par un manifestant, tandis que d'autres avaient écrit sur leurs panneaux leurs revendications, notamment la mise en place d'une coopérative enseignante et l'utilisation d'un taux de change fixe pour les salaires. 

Sit-in d'enseignants devant le ministère de l'Education à Beyrouth, le 6 mars 2023. Photo Mohammad Yassine

"Nous sommes rassemblés pour réclamer le respect de nos droits. La Ligue de l'enseignement secondaire a décidé la reprise des cours sans demander notre avis", a expliqué un enseignant, Sadek Hojeiry, à notre journaliste sur place Mohammad Yassine. "Nous ne sommes pas de petits enfants, nous n'acceptons pas d'être mis sous tutelle. Il aurait fallu convoquer une assemblée générale" pour prendre la décision de lever la grève, a-t-il ajouté en déplorant que les professeurs "font tenir depuis trois ans le secteur de l'éducation, à leurs dépens". 

Un de ses collègues, Abdallah Najm, a accusé son syndicat d'avoir "violé son règlement interne" en décidant la levée de la grève sans consulter les membres. "Les enseignants vivent actuellement sous le seuil de pauvreté", s'est-il lamenté. 

Manifestation à Tripoli
Une manifestation similaire a été organisée à Tripoli (Liban-Nord), par des enseignants contractuels, devant la branche locale du ministère de l'Education.

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Après la décision des syndicats de lever la grève, et face à la grogne, il n'était pas immédiatement clair si les enseignants avaient respecté le retour en classe dans les différentes régions.

Partout au Liban-Nord, la présence des professeurs était plutôt timide, selon notre correspondant local Michel Hallak. "90 % des instituts et des écoles sont encore fermés parce que les enseignants ne veulent pas respecter la décision des syndicats et en ont assez des promesses non tenues", a déclaré à L'Orient-Le Jour un membre du Comité des enseignants contractuels dans l'enseignement vocationnel et technique, Walid Nemr. 

Des dizaines d'enseignants du secteur public au Liban ont manifesté, lundi, devant le ministère de l'Education pour protester contre la levée de la grève, qui durait depuis janvier, annoncée dimanche par certains syndicats "sans avoir demandé l'avis" des professeurs. Dimanche, plusieurs syndicats d'enseignants du public, cadrés et contractuels, avaient indiqué qu'ils retourneraient...

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