L’évêque maronite d’Antélias Antoine Bou Najm, délégué par le patriarche Béchara Raï pour paver la voie à un dialogue interchrétien articulé autour de la présidentielle, s'est réuni lundi au Parlement avec trois députés issus de la contestation, Najat Aoun Saliba, Melhem Khalaf et Paula Yacoubian.
Le prélat s'est également entretenu avec le secrétaire général de la Chambre, Adnane Daher.
Mme Saliba et M. Khalaf observent un sit-in au Parlement depuis près de six semaines afin de réclamer une séance ouverte pour l'élection d'un nouveau chef de l'Etat, alors que le palais de Baabda demeure inoccupé depuis la fin du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre. C'est pour tenter de combler la vacance présidentielle que les chefs des Églises du Liban avaient chargé début février le patriarche Raï de réunir les députés chrétiens, qui restent profondément divisés et ne parviennent pas à s’entendre autour d’un candidat.
Mgr Bou Najm a dans ce cadre entamé une tournée auprès des chefs de parti pour rassembler les points de vue autour d'un tel dialogue. Il s'est notamment entretenu avec le député et chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil, l'un des premiers à avoir exhorté Bkerké à parrainer un dialogue dédié à la présidentielle, et le leader des Forces libanaises, Samir Geagea.
En début de semaine, il avait été reçu par le chef des FL Samir Geagea et le député réformiste de Zghorta Michel Moawad, candidat d’une partie de l’opposition, et son collègue du Kesrouan Neemat Frem, dont le nom est évoqué en tant que président consensuel. L'évêque d'Antélias s'est également entretenu avec le secrétaire général du Bloc national Michel Hélou, ancien directeur exécutif de L’OLJ et Camille Chamoun, député du Parti national libéral. Après ses concertations, il rédigera un rapport qui sera présenté au patriarche.
Depuis le 19 janvier, le chef du Parlement, Nabih Berry, n'a convoqué aucune séance parlementaire pour la présidentielle.
Les plus commentés
Derrière l’affaire Salamé, cette « boîte noire » qui pourrait faire trembler la BDL
La loi électorale, nouvel outil de pression de Berry sur l’opposition ?
Deux tiers des Libanais présenteraient au moins un trouble mental