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Raï : La communauté internationale défend le Liban face à ceux qui bloquent la présidentielle

Raï : La communauté internationale défend le Liban face à ceux qui bloquent la présidentielle

Le patriarche maronite Béchara Raï. Phot Ani

Le patriarche maronite Béchara Raï a défendu, dimanche, les appels internationaux à l'élection rapide d'un président, affirmant que la communauté internationale veut protéger les Libanais des "projets destructeurs" des responsables qui bloquent le scrutin, alors que le Liban va entrer bientôt dans son quatrième mois de vacance présidentielle.

Dans son homélie dominicale, Mgr Raï s'est adressé "aux responsables, aux politiciens et aux députés responsables de l'obstruction d'une manière ou d'une autre". "Vous avez transformé la noce du Liban et de son peuple, la beauté de sa nature et ses riches ressources en de grandes funérailles", a-t-il lancé.

"Vous rejetez tout conseil des pays amis qui tiennent à la stabilité du Liban et au rétablissement de son pouvoir, et tout appel à l'élection d'un nouveau président. Vous appelez cela ingérence et violation de votre dignité. [Ces pays] veulent protéger le Liban contre vous, contre tout ennemi intérieur, et sauver le peuple de votre égoïsme, de votre arrogance et de vos projets destructeurs", a poursuivi le prélat

Le dernier appel en date à l'élection présidentielle a été lancé en début de semaine par les ambassadeurs des États-Unis, de France, d'Arabie saoudite, du Qatar et d'Égypte. Dans une déclaration commune, ces pays ont averti, à l'issue d'une tournée de leurs diplomates auprès de plusieurs responsables libanais, sur "une remise en cause globale des relations avec le Liban", si le vide politique venait à persister. Ces cinq pays ont tenu une une réunion, le 6 février dernier à Paris, qui avait abordé la crise libanaise.

Le Liban est sans chef de l'Etat depuis l'expiration du mandat de Michel Aoun, le 31 octobre dernier. Depuis, le Parlement a organisé 11 sessions d'élection présidentielle sans succès, faute de consensus politique.

Le cardinal Raï a appelé, à plusieurs reprises, à une conférence internationale, sous l'égide des Nations unies, pour résoudre la crise libanaise.

Lors d'un discours jeudi, le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, avait déclaré que "le monde entier ne peut pas imposer un président au Liban" et qu'"il doit y avoir un accord interne et une poursuite des efforts à ce sujet", dans ce qui semblait être une réponse à la déclaration commune des cinq diplomates. 

La réunion de Paris a également été commentée dimanche par Melhem Khalaf, député des Forces du changement. "Est-il normal qu'une réunion entre cinq pays au sujet du Liban se déroule sans la participation d'aucun représentant libanais ?", s'est demandé M. Khalaf lors d'une interview télévisée. 

Dimanche, Mgr Raï a également accusé les politiciens libanais "d'accueillir 1,3 million de réfugiés syriens, soit plus de la moitié de la population libanaise."

Depuis le début de la guerre civile syrienne en 2011, le Liban accueille environ 1,5 million de Syriens, soit le nombre le plus élevé de réfugiés par habitant au monde. Quelque 839.000 réfugiés syriens sont enregistrés auprès du Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le nombre exact de Syriens au Liban n'est pas connu, le gouvernement libanais ayant demandé au HCR de ne plus enregistrer de nouveaux réfugiés en 2015.

Les autorités libanaises font depuis longtemps pression pour que les réfugiés syriens retournent dans leur pays d'origine, et ont organisé plusieurs opérations de rapatriement, qu'elles décrivent comme volontaires, mais que les groupes de défense des droits de l'homme qualifient de retours forcés.


Le patriarche maronite Béchara Raï a défendu, dimanche, les appels internationaux à l'élection rapide d'un président, affirmant que la communauté internationale veut protéger les Libanais des "projets destructeurs" des responsables qui bloquent le scrutin, alors que le Liban va entrer bientôt dans son quatrième mois de vacance présidentielle.Dans son homélie dominicale, Mgr Raï s'est...