En visite dans la capitale fédérale américaine, le vice-président de la Chambre des représentants Élias Bou Saab a confirmé mercredi dans la presse locale que Washington s’était bien engagé à lever les sanctions imposées par la loi César afin de mettre en œuvre l’un des volets de l’initiative US visant à améliorer la production d’électricité au Liban.
Les États-Unis ont « promis de lever les sanctions César sur l’extension du gaz égyptien via la Syrie » dans le cadre des accords signés par le Liban pour recevoir de l’électricité de Jordanie et du gaz naturel d’Égypte, et ce via la Syrie. Ravagé par la guerre, le pays de Bachar el-Assad est sous le coup de cette loi mettant en place des sanctions économiques contre le pouvoir syrien et à toute personne ou entité lui apportant un soutien financier, matériel ou technologique.
Annoncée depuis l’été 2021 et présentée alors comme une mesure d’urgence pour aider le Liban à subvenir à ses besoins en électricité publique en marge de la crise qu’il traverse depuis plus de trois ans, cette initiative n’a toujours pas été mise en œuvre, malgré les annonces répétées des autorités américaines.
Le blocage vient encore de la Banque mondiale, a souligné Élias Bou Saab dans ce même entretien, qui étudie le dossier depuis un certain temps déjà. L’institution internationale a en effet accepté de financer ces opérations à condition que le Liban mette en œuvre des réformes, dont l’augmentation des prix de l’électricité publique (annoncée en novembre et mise en application depuis mercredi) ainsi que le lancement d’un processus de recrutement des membres de l’Autorité de régulation de l’électricité (lancé début décembre et dont la date butoir de dépôt de candidatures est arrivée à échéance mardi).
Enfin, le vice-président de la Chambre a annoncé, sans rien détailler, la possibilité pour de nouvelles sociétés de rejoindre le consortium composé de la société d’État Qatar Energy, du français TotalÉnergies et de l’italien Eni, qui doivent démarrer l’exploration des hydrocarbures off-shore dans les blocs n° 4 et 9 de la zone économique exclusive libanaise. Un consortium recomposé depuis le départ du russe Novatek et officialisé dimanche à Beyrouth par les parties concernées. Pour rappel, cet accord est intervenu trois mois seulement après la signature historique de celui entre le Liban et Israël pour la délimitation de leur frontière maritime.
Les États-Unis ont...
commentaires (2)
Il a entendu parler de la séparation des pouvoirs celui-là?
Mago1
01 h 17, le 02 février 2023