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Lifestyle - This is America

« Good News », le média positif

« Les bonnes nouvelles sont toujours retardées, et les mauvaises ont des ailes. » Aujourd’hui, un média en ligne a complètement inversé cette réflexion de Voltaire, ne traitant que les bonnes nouvelles, comme l’indique son titre Good News.

« Good News », le média positif

Quand la justice libère des condamnés à tort, c’est également une bonne nouvelle. Photo tirée du compte Instagram@goodnewsnetwork

De plus en plus suivi, le site américain en ligne Good News a choisi de se concentrer sur la positivité des choses qui existent encore dans ce monde perturbé, et d’être un antidote aux conflits et autres antagonismes, source de désastres. Parce que les mauvaises nouvelles se bousculent, sur toutes les pages et à commencer par la une, souvent très accrocheuse, s’étalant sans réserve dans les colonnes de tous les médias internationaux, sa fondatrice, Geri Weis-Corbley, a décidé que le bon côté de la vie méritait sa place au soleil. Journaliste free lance dans plusieurs organes médiatiques dont CNN, elle a souvent souligné que les informations positives devaient avoir leurs places dans l’actualité. Provoquant une même réaction chez tous : « Ce n’est pas du tout rentable », elle persiste, convaincue de son idée. En 1990, elle quitte la capitale fédérale, s’installe en Californie, élève trois enfants et cogite un journal qu’elle baptise Good News. Alors que l’année 1996 voyait la montée des informations sur la Toile, l’année suivante elle y installe son adresse www. goodnews network. Son réseau ne tardera pas à être numéro un sur Google.

De bonnes nouvelles pour la nouvelle année. Photo tirée du compte Instagram@goodnewsnetwork

Un mythe désavoué

À ce sujet, elle a récemment confié au site Good News For You : « Oui, numéro un sur Google pour les “bonnes nouvelles” et les “nouvelles inspirantes”. Même quand vous tapez ces mots en arabe au Moyen-Orient vous l’obtenez! » Elle a aussi ajouté : « Les bonnes nouvelles ne se vendent pas ? C’est le mythe que je voulais réfuter. » Et elle a réussi. Le site officiel de ce journal, qui sort largement des sentiers battus des médias traditionnels, explique ainsi sa bonne marche : « Depuis 1997, des millions de personnes se sont tournées vers le Good News Network comme antidote à la négativité des médias grand public. En raison de sa longue histoire, de son endurance et de la confiance des lecteurs, GNN est donc le plus visité. Avec ses archives de 21 000 nouvelles réconfortantes du monde entier, il confirme ce que les gens savent déjà : que les bonnes nouvelles elles-mêmes ne manquent pas mais que ce qui manque, c’est leur diffusion. »

Sauvetage express communiqué sur la page du média. Photo tirée du compte Instagram@goodnewsnetwork

« De notre application 5 étoiles à notre nouveau livre And Now, The Good News: 20 Years of Inspiring News Stories, en passant par notre podcast hebdomadaire Good News Gurus et la newsletter par e-mail Morning Jolt, GNN est une dose quotidienne d’espoir pour des millions. » Une récente visite de l’édition de Good News, plus précisément celle de début janvier 2023, nous a menés vers un espace rassurant plutôt qu’alarmant. On retrouve ainsi en tête de page, cette information : « Bonne nouvelle pour la planète Terre : 146 nouvelles espèces d’animaux et de plantes ont été ajoutées en 2022 à celles déjà existantes. Les nouvelles espèces signalées par les chercheurs de l’Académie des sciences de Californie comprennent des poissons, des lézards, des araignées, des scorpions et de nombreuses plantes. » Tandis qu’habituellement, on ne parle que d’espèces en voie de disparition.

Une heureuse nouvelle qui fait chaud au cœur. Photo tirée du compte Instagram@goodnewsnetwork

Suit ce titre : « La tranche d’âge, 25-34 ans, est la plus avisée des millenials en matière de bonne gestion de son argent, selon un nouveau sondage britannique. » Puis, place à une innovation : « Une compagnie britannique a développé le premier tracteur au monde complètement mû par des bouses de vache. » En prévision d’une plus grande économie d’énergie.

L’info du jour partagée en janvier. Photo tirée du compte Instagram@goodnewsnetwork

Les bonnes nouvelles font boule de neige

Good News souligne tout de même que sa volonté de braquer les feux sur ce qui marche bien dans le monde ne l’empêche pas d’être fidèle à la réalité. Pour cela, le média s’est placé dans la ligne du président Thomas Jefferson qui avait déclaré que le travail des journalistes était de décrire avec précision tout ce qui se passait dans la société. GNN a été fondé parce que les médias ne rapportaient pas tout, comprendre : les nouvelles constructives. Ce sont celles de mauvais augure qui ont la priorité et sont hélas souvent les plus suivies. Ainsi, dans les années 1990, alors que le taux d’homicide aux États-Unis a chuté de 42 %, la couverture télévisée des meurtres a bondi de plus de 700 %, selon le Center for Media and Public Affairs. Dans un article évoquant Weis-Corbley, Tal Ben-Shahar, expert en psychologie positive et maître de conférences à l’Université de Harvard, souligne : « Notre perception du monde est déformée par la vision continue de mauvaises nouvelles. Pendant que les médias se concentrent sur un petit nombre de fraudes – dont ils devraient certainement rendre compte – ils ignorent complètement les millions ou milliards de transactions honnêtes qui ont lieu chaque jour... Trop de gens, aidés par le parti pris des médias, extrapolent à partir de quelques cas de personnes qui heurtent les autres, suggérant que la nature humaine est mauvaise. »

Geri Weis Corbley, créatrice de Good News, brandissant son ouvrage de bonnes nouvelles. Photo tirée du site officiel

Le mot de la fin revient à la créatrice de Good News, Geri Weis Corbley : « Il existe maintenant des dizaines de sites sur le web pareil à celui que j’ai lancé en 1997. Il y a donc un besoin de cette nouvelle orientation, et d’autres médias l’ont finalement réalisé. C’est un grand changement qui a fait boule de neige. J’ai toujours dit que je voulais réfuter le mythe selon lequel “les bonnes nouvelles ne se vendent pas”, c’est pourquoi je ne suis jamais devenue une organisation à but non lucratif. »

De plus en plus suivi, le site américain en ligne Good News a choisi de se concentrer sur la positivité des choses qui existent encore dans ce monde perturbé, et d’être un antidote aux conflits et autres antagonismes, source de désastres. Parce que les mauvaises nouvelles se bousculent, sur toutes les pages et à commencer par la une, souvent très accrocheuse, s’étalant sans réserve...

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