Quatre personnes italiennes ou d’origine italienne, dont un ancien eurodéputé, ont été arrêtées hier à Bruxelles dans le cadre d’une enquête ouverte cet été par un juge financier belge sur des soupçons de corruption par le Qatar au sein du Parlement européen, selon une source proche du dossier. L’émirat gazier est soupçonné d’« influencer les décisions économiques et politiques du Parlement européen », a souligné le parquet fédéral belge. L’enquête vise entre autres des faits de « corruption » et de « blanchiment d’argent » en bande organisée, précise-t-il. Au cours d’une vaste opération de perquisition, la police a mis la main sur « environ 600 000 euros en liquide », ainsi que « du matériel informatique et des téléphones portables » dont les contenus seront analysés. Les cadeaux ou avantages offerts pourraient être liés à la volonté du Qatar d’améliorer sa réputation décriée en matière de droits humains et de traitement des travailleurs. Selon certains médias, le secrétaire général de la Confédération syndicale internationale, Luca Visentini, compte parmi les personnes arrêtées, alors qu’il appelait cette semaine à « continuer de faire pression sur les autorités et les employeurs » au Qatar pour de meilleures rémunérations et davantage de mobilité dans le travail.
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