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Salon d’automne

Il y a au Liban quelque chose de fascinant à savourer le spectacle des bipèdes politiques dont la gesticulation donne à penser qu’ils fabriquent des solutions intelligentes ; et en même temps admirer la bouille prostrée de leurs partisans rase-moquette qui halètent de savoir ce que branlent leurs demi-dieux du lever au coucher, comme si leur propre vie en dépendait.

Depuis que Mongénéral est parti retrouver son verger de Rabieh, on n’a plus à se mettre sous la dent que des seconds couteaux ébréchés : le Basileus qui s’ébroue dans tous les sens pour se débarrasser des sanctions US et, malgré son déplacement à Paris, redoute de voir bientôt ses voyages restreints à la Syrie, l’Iran et la Corée du Nord ; et le Franju, qui guette un signe de l’Homme qui murmure à l’oreille d’Allah pour monter à l’assaut du fauteuil usé par l’occupant précédent. Bref, deux prétendants flapis attendent couchés sur le paillasson que tombe le verdict chiite qui ouvrira grand à l’un d’eux les portes du Château.

L’irano-compatible souterrain travaille d’ailleurs main dans la main sur cette question avec l’insubmersible Haut Perché législatif, ce dernier faisant office d’interface fréquentable face aux diplomates occidentaux. Sayed Barbu et Istiz Imberbe. Le mariage du poil touffu et de l’épithélium glabre : un malheur n’arrive jamais seul. Et ce sont ces deux gais lurons que le derviche tourneur de Moukhtara essaye d’intégrer à son consensus pour un Liban nouveau. Dans l’espoir, semble-t-il, de les rendre moins teigneux.

Pendant ce temps en face, le troisième Michel d’affilée attend que les neuneus du Changement accordent leurs violons et arrêtent de se visiter les uns les autres puis de baver devant les micros pour rappeler leur existence.

Enfin, rançon du sous-développement : l’incroyable pléthore de bidasses, pandores, poulets et autres pieds nickelés mobilisés à chaque séance parlementaire d’élection présidentielle. Ce qui les change, les pauvres, de leur vocation traditionnelle qui consiste à jouer les plantons au pied des bâtiments publics ou à tapiner sur les barrages devant les résidences des chefs politiques.

Finalement, le seul qui a les yeux en face des trous est bien Mikou-les-miquettes, qui

quê-quête quelques millions la main tendue pour relancer les turbines d’EDL… avant d’en pomper le quintuple du tréfonds de la gorge des usagers.

Patience, les minables ! À ce train, l’automne passera vite et d’ici à l’hiver, la feuille de réformes structurelles et de relance économique s’en ira rejoindre ses consœurs pour égayer la saison finissante des feuilles mortes.

Éternel pédalage dans le fumier, sur fond de pays raté…

gabynasr@lorientlejour.com

Il y a au Liban quelque chose de fascinant à savourer le spectacle des bipèdes politiques dont la gesticulation donne à penser qu’ils fabriquent des solutions intelligentes ; et en même temps admirer la bouille prostrée de leurs partisans rase-moquette qui halètent de savoir ce que branlent leurs demi-dieux du lever au coucher, comme si leur propre vie en dépendait.Depuis que...

commentaires (7)

ET MAINTENANT A VOUS LECTEUR = UN DOUX ET BIENHEUREUX, SOUVENT - PENIBLE ET CRUEL SENTIMENT - ENCHANTE MON AME ET L,INSPIRE, - OU LA CONSTERNE ET LA DECHIRE. - IL REJAILLIT DISTINCTEMENT, - DES CORDES FRELES DE MA LYRE. = LECTEUR, A L,ABRI TOLERANT - DES CEDRES SACRES DU LIBAN, - OU L,IMAGE DE DIEU SE MIRE, - M,IMPREGNANT D,ENCENS ET DE MYRRHE, - JE CELEBRE DISCRETEMENT - LES LIBANAISES, QUE J,ADMIRE

LA LIBRE EXPRESSION

11 h 59, le 18 novembre 2022

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Commentaires (7)

  • ET MAINTENANT A VOUS LECTEUR = UN DOUX ET BIENHEUREUX, SOUVENT - PENIBLE ET CRUEL SENTIMENT - ENCHANTE MON AME ET L,INSPIRE, - OU LA CONSTERNE ET LA DECHIRE. - IL REJAILLIT DISTINCTEMENT, - DES CORDES FRELES DE MA LYRE. = LECTEUR, A L,ABRI TOLERANT - DES CEDRES SACRES DU LIBAN, - OU L,IMAGE DE DIEU SE MIRE, - M,IMPREGNANT D,ENCENS ET DE MYRRHE, - JE CELEBRE DISCRETEMENT - LES LIBANAISES, QUE J,ADMIRE

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 59, le 18 novembre 2022

  • L,AIGLE DU LIBAN : = UN AIGLE, NOBLE FILS DES CIMES FABULEUSES, - FIERTE DE LA MONTAGNE AUGUSTE DU LIBAN, - PLANAIT AU DESSUS DES GORGES VERTIGINEUSES, - DE LA FORCE INCARNANT LE SYMBOLE VIVANT. = MAITRE DES AIRS, NICHANT SUR LES CRETES NEIGEUSES, - IL BRAVAIT LA FUREUR DES ORAGES VIOLENTS, - COMME SI LE DESTIN. DE CES ROCHES RUGUEUSES - L,EUT CONSACRE MONARQUE EN L,EMPIRE DES TEMPS. = TEL LUI LE CEDRE ALTIER, PRINCE HERITIER DES AGES, - REGNAIT, STOIQUE ET FIER, SOUS DES CIEUX SANS NUAGES, - QUAND BRUSQUEMENT L,ETHER PLACIDE S,ASSOMBRIT. = L,ECLAIR ILLUMINA LA CALOTTE CELESTE, - LE TONNERRE ECLATA BRULANT TOUT, ET FUNESTE - PRESAGE, DE BROUILLARD LE CIEL FUT ENVAHI. = DES TENEBRES SURGIT LA GUERRE ABOMINABLE, - D,UNE HYDRE ET D,UN DRAGON, HYBRIDE REDOUTABLE - QUI, FEUX ET FERS CRACHANT DE SA GUEULE SORDIDE, - ENGLOUTIT LE LIBAN DANS LE SANG FRATRICIDE. = DES LORS, L,AIGLE NE PUT S,ENVOLER DANS LES AIRES, - ET LE CEDRE PLEURA SES ENFANTS LES PLUS CHERS. = LE 21 JUIN 1992 = CES POEMES FONT PARTIE - DES LIBANAISES - DE MON RECUEIL = EVOCATIONS POETOQUES = SECONDE EDITION.

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 51, le 18 novembre 2022

  • "Les faits sont têtus", comme disait au siècle dernier un bonhomme plein de bon sens, sauf que le rapport psychologique les concernant (politiciens) indique un discernement « gravement altéré » au moment des faits. Pourquoi on démentit les faits, la réalité, c'est le propre de tout un chacun atteint de déni de réalité. Pas besoin de faire un dessin.

    Nabil

    11 h 34, le 18 novembre 2022

  • UN POEME : LA SCHIZOPHRENIE = AU PAYS D,ADONIS UNE AFFECTION MALIGNE - FRAPPE INDISTINCTEMENT LES LEADERS DE TOUS BORDS, - ELLE S,EMPARE D,EUX, ET MALEFIQUE SIGNE, - ELLE INFECTE LEURS NERFS, LEUR ESPRIT ET LEUR CORPS. = PRESIDENCE, SERAIL, PARLEMENT, MINISTERE, - LE FLEAU EST PARTOUT ; CHACUN EN EST ATTEINT ; - ON S,ENTRE-ACCUSE ALORS, DU MAL QUI PROLIFERE, - D,ETRE LE PROMOTEUR ! OU DU MOINS LE PARRAIN ! = DE TABLE RONDE ? ON PARLE ! ET ON PROMET L,ENTENTE. - MAIS ON VEUT IMPOSER SA LOGIQUE ABERRANTE, - ET SA MEDICATION POUR EXTIRPER LE MAL ! = LE PAYS SE DEBAT DANS LES CONFLITS SECTAIRES - DE SES CHEFS, ERIGES EN JUGES ARBITRAIRES, - ET D,UNE RESISTANCE AU BUT PARADOXAL ! = ON S,EPUISE EN DEBATS, EN VAINES CONTROVERSES, - ET ON ACCABLE AUTRUI DE CALOMNIES DIVERSES, - PUIS, ON L,ACCUSE D,ETRE INDIGNE ET DELOYAL ! = ON LE CLASSE PARMI LES AGENTS ET LES TRAITRES - VENDUS OUTRE-ATTLANTIQUE ; OU LES SUPPOTS DES MAITRES, - DESPOTES CRIMINELS DU PACTE REGIONAL ! = ON LUI PRETE EXACTION, CORRUPTION, PREJUDICE, AGRESSIONS, ATTENTATS ET CRIMES ; ET L,ON GLISSE - INEVITABLEMENT VERS LE GOUFFRE FATAL. = L,ON DIRAIT UN ASILE OU LES SUREXITES - S,EXALTENT EN AFFRONTS ET EN OBSCENITES ; = OU PLUTOT L,ANTICHAMBRE EN UNE INFIRMERIE, - OU REGNENT LA NEVROSE ET LA SCHIZOPHRENIE. = LE 19 FEVRIER 2007, REVISE LE 1ER JANVIER 2008

    LA LIBRE EXPRESSION

    11 h 10, le 18 novembre 2022

  • Le pire c’est que ces punaises de la république se prennent pour des géants et regardent le peuple d’en haut parce que perchés sur leur tas de fumier et de fortune mal acquises.

    Sissi zayyat

    10 h 44, le 18 novembre 2022

  • Malheureux constat, mais réel. La série noire se poursuit et on ne voit plus qui pourra nous sortir de cet abominable cauchemar .

    Goraieb Nada

    08 h 25, le 18 novembre 2022

  • ""Éternel pédalage dans le fumier, sur fond de pays raté…"" Un jour viendra où un poète, un romancier, fera l’éloge de l’irresponsabilité en s’inspirant du modèle libanais. Comment on en est arrivé à faire un pays raté, alors qu’il aurait pu être un pays de cocagne. C’est l’histoire d’un pays sacrifié, oui le Liban est un pays sacrifié, avec un personnel politique irresponsable, avec le consentement bien sûr d’une bonne part de la population, croyant détruire le vieux pour faire du neuf, peine à trouver après un demi-siècle de conflit interminable un modus vivendi. ""Un Liban nouveau"" viendra mais dans quel état. Les années qu’on traverse sont éprouvantes, et je ne vois pas encore la fin du calvaire. S’il est difficile de relever un homme, mais tout un peuple… du sous-développement.

    Nabil

    01 h 49, le 18 novembre 2022

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