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Politique - Rencontre

Mikati peu optimiste sur la possibilité d’élire rapidement un nouveau président

De retour du sommet de Charm el-Cheikh, le Premier ministre sortant Nagib Mikati ne se dit pas optimiste sur la possibilité de mettre rapidement un terme à la vacance présidentielle. Lors d’une rencontre en petit comité, il a précisé que la situation semble bloquée, en dépit des efforts déployés pour sortir de l’impasse. Pour lui, le Hezbollah continue de croire à la possibilité de convaincre le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, d’accepter la candidature du chef du courant des Marada, Sleiman Frangié. Mais il estime que cette démarche n’a aucune chance d’aboutir. Le jour où le Hezbollah en sera convaincu, il commencera alors à chercher un autre candidat et il faudra à ce moment recourir à ce qu’il appelle une « procréation médicale assistée » pour aboutir à la naissance d’une figure acceptable pour toutes les parties. Ce qui devrait prendre un peu de temps. Surtout que, toujours selon Mikati, Gebran Bassil « n’accepte pas l’idée de perdre ». De son côté, Mikati ne cache pas son appui à la candidature de Frangié, par loyauté à l’égard du soutien constant du chef des Marada, mais aussi par conviction qu’il serait un candidat idéal dans les circonstances actuelles. En même temps, il considère que le chef de l’armée, Joseph Aoun, est un candidat sérieux, jouissant d’une « personnalité respectée de tous ». Le seul problème à ses yeux, c’est qu’il n’est « pas très normal » que les chefs de l’armée deviennent aussi régulièrement présidents de la République. Nagib Mikati se dit conscient des responsabilités qui pèsent actuellement sur ses épaules en tant que Premier ministre d’un gouvernement chargé d’expédier les affaires courantes, sur fond de crises internes multiples, à la fois politiques, économiques et financières. D’ailleurs, il réaffirme qu’il n’a pas l’intention de convoquer le Conseil des ministres s’il n’y a pas d’extrême urgence, justement pour ne pas créer de polémique dans un tel climat de division. Il aurait pourtant souhaité, dit-il, pouvoir au moins améliorer les conditions de vie des Libanais, notamment au niveau du courant électrique. Mais il ne ménage pas ses critiques à l’égard du ministre de l’Énergie, Walid Fayad, qu’il accuse de ne « pas faire le nécessaire » pour assurer un meilleur approvisionnement. Selon Mikati, la Banque mondiale avait posé deux conditions pour accorder un crédit à EDL qui lui permettrait d’acheter du fuel d’Égypte et de l’électricité de Jordanie. D’abord relever la tarification d’EDL et ensuite publier une annonce dans un média international pour annoncer l’intention de former l’organisme de régulation de l’électricité. Dans les deux dossiers, Mikati estime que Fayad « n’a pas fait ce qu’il fallait ». Il a pris son temps pour réunir le Conseil d’administration d’EDL pour relever les tarifs avant de se tourner vers le ministre des Finances qui doit concrétiser cette décision. Ensuite, jusqu’à présent, il n’a pas fait l’annonce nécessaire pour l’organisme de régulation, parce que, selon Mikati, M. Fayad et son camp (celui de l’ancien président Michel Aoun) veulent changer la loi sur cet organisme de manière à modifier ses prérogatives. De son côté, Fayad précise qu’il ne pouvait pas prendre la décision de relever les tarifs avant de mettre en chantier l’augmentation de la production électrique et d’améliorer la collecte des factures. Mikati a rappelé qu’il faut à tout prix moderniser EDL et mettre un terme à la corruption qui y sévit, assurant que le directeur de la Banque mondiale lui a demandé au cours d’une de leurs rencontres si en tant qu’homme d’affaires ayant réussi, il accepterait d’investir même une petite somme dans EDL telle qu’elle est actuellement ?

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De même, Mikati reproche à Fayad de ne pas avoir fait le nécessaire pour concrétiser les démarches faites avec l’Algérie pour acheminer du fuel vers le Liban. Il a précisé qu’en marge de la COP27, à Charm el-Cheikh, le président algérien a abordé ce sujet en lui demandant pourquoi le ministre libanais de l’Énergie ne veut-il pas du fuel algérien.

Le Premier ministre sortant raconte qu’au cours de ce sommet, il a rencontré rapidement le prince héritier saoudien, Mohammad ben Salmane. La nouvelle n’a pas été médiatisée car il s’agissait d’une rencontre de courtoisie. Il a précisé que sur le plan personnel, ses relations sont bonnes avec les dirigeants saoudiens, mais que ceux-ci ne veulent pas, selon lui, s’impliquer au Liban et cette position ne dépend pas de l’identité du président du Conseil.

Interrogé sur la responsabilité des Américains dans toutes les complications dans le dossier électrique et avec la Banque mondiale, Mikati a reconnu que les Américains « ne facilitent pas les choses », mais une grande responsabilité « repose sur les épaules des Libanais ». De toute façon, selon lui, depuis la conclusion de l’accord maritime, la position des États-Unis à l’égard du Liban a changé et elle est devenue plus positive.

Au sujet du gouverneur de la Banque du Liban, Mikati affirme ne pas l’appuyer particulièrement. Selon lui, il serait normal de le changer, un haut fonctionnaire ne devant pas rester au même poste aussi longtemps. Mais toujours selon Mikati, c’est l’incapacité des différentes parties à s’entendre sur un remplaçant à Riad Salamé qui empêche de le changer.

Sur la question de savoir pourquoi il s’est réuni récemment avec les anciens présidents du Conseil Fouad Siniora et Tammam Salam et s’il s’agit d’une relance du « club des anciens Premiers ministres », Mikati a précisé que ces réunions ne se sont jamais arrêtées, certaines sont médiatisées, d’autres non. Mais il s’agit autant que possible de préserver la cohésion de la communauté sunnite et de protéger son « rôle constructif » au Liban.

De retour du sommet de Charm el-Cheikh, le Premier ministre sortant Nagib Mikati ne se dit pas optimiste sur la possibilité de mettre rapidement un terme à la vacance présidentielle. Lors d’une rencontre en petit comité, il a précisé que la situation semble bloquée, en dépit des efforts déployés pour sortir de l’impasse. Pour lui, le Hezbollah continue de croire à la possibilité...

commentaires (5)

Il ferme son clapet et il retourne chez sa mère ... il veut nous vendre un pro syrien et pro iranien comme un compromis acceptable .... c'est seulement un candidat de plus imposé par le barbu et sa clique. Quand au nabot et gendre idéal c'est sans commentaire.

Zeidan

16 h 02, le 19 novembre 2022

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Commentaires (5)

  • Il ferme son clapet et il retourne chez sa mère ... il veut nous vendre un pro syrien et pro iranien comme un compromis acceptable .... c'est seulement un candidat de plus imposé par le barbu et sa clique. Quand au nabot et gendre idéal c'est sans commentaire.

    Zeidan

    16 h 02, le 19 novembre 2022

  • Monsieur Mikati, vous vous écoutez parler et vous êtes le seul. Personne ne vous écoute et pire, on s’en fout complètement de votre avis qui ne tient compte que de vos intérêts personnels qui sont bien nombreux. Alors les élucubrations de journalistes à votre sujet, ça nous est encore plus indifférent

    Lecteur excédé par la censure

    10 h 12, le 19 novembre 2022

  • Que le mafieux qui alimente les dictatures en materiel de surveillance telephonique commence par rendre l'argent des prets immobiliers detournes (en Fresh s'il vous plait) avant que d'emettre ce genre d'avis politiques a la mormoil....

    Michel Trad

    19 h 29, le 18 novembre 2022

  • Il faut envoyer le cpl au sud chez le Hezbollah et construire un mur

    Eleni Caridopoulou

    17 h 55, le 18 novembre 2022

  • "Mikati peu optimiste sur la possibilité d’élire rapidement un nouveau président". Décidément, c'est une découverte majeure, qui aura des répercussions mondiales importantes! LOLLLLLLLL

    Georges MELKI

    11 h 09, le 18 novembre 2022

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