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Culture - Musique

Vendredi soir, les Parisiens vivront le clubbing à la libanaise

Vendredi 18 novembre, à La Bellevilloise, Hadi Zeidan propose une nouvelle édition de Beirut Electro Parade, un micro-festival de musique électronique qui met à l’honneur cosmopolitisme et diversité.

Vendredi soir, les Parisiens vivront le clubbing à la libanaise

La chanteuse et compositrice libanaise SS.HH.A.N.A. Photo Whitekid Records

Entre Hadi Zeidan et La Bellevilloise, c’est une histoire ancienne, puisque c’est dans cet espace emblématique de la vie nocturne parisienne que le DJ libanais a fait son premier concert, en 2016. « J’ai joué dans de nombreux clubs dans le monde, mais La Bellevilloise est celui qui me tient le plus à cœur, on me fait confiance et j’ai carte blanche pour mes projets », confie le musicien, qui est passé du piano et de la guitare à la musique électronique, pour produire en studio des titres et des sons qu’il rejoue dans ses DJ sets.

L’intitulé de l’événement engage musicalement la ville de Beyrouth, dont l’élasticité semble décidément illimitée. « Beirut Electro Parade est un rendez-vous né en 2017 à La Bellevilloise, je l’ai créé pour me reconnecter avec la ville où j’ai grandi et que j’ai quittée à 17 ans. Je me sentais loin de la scène alternative libanaise et j’ai voulu la recréer. J’ai rassemblé autour de moi des musiciens que j’apprécie et qui partagent ma vision du clubbing et de la nuit », explique le jeune homme. Si Beirut Electro Parade a pour ambition de recréer la vie nocturne de Beyrouth, elle ne s’arrête pas là. « Le nom de la ville n’est pas géographique, il relève de l’imaginaire, du cosmopolitisme, d’un mélange de couleurs, d’une certaine nostalgie, assumée. Ce rendez-vous prend la forme d’un micro-festival itinérant ; pour chaque soirée il y a une nouvelle programmation, selon laquelle je crée les morceaux d’introduction et de conclusion. Ces rencontres sont aussi des espaces de recherche musicale », poursuit le curateur musical de cette soirée clubbing dont le format est unique à Paris.

Hadi Zeidan en Suisse pour Beirut Electro Parade. Photo DR

« Disco Room » ou « Electro Room » ?

Demain vendredi 18 novembre, 8 DJs musiciens participeront à la soirée, entre 20 heures et 6 heures, chacun sur un créneau d’environ 2 heures. La Disco Room sera animée par Axel Moon, qui a cofondé le duo Ko Shi Moon et dont l’ambition est de revisiter les musiques du monde. Autre son disco de Beirut Electro Parade, celui de Red Lebanese, alias Sami Jaber, médecin le jour et DJ passionné la nuit…

Le DJ set de Hadi Zeidan électrisera l’Electro Room, de même que le duo Gilb’r & Judah Warsky, qui vient de sortir un disque à la fois poétique et festif. La DJ portugaise Telma sera également de la partie. « C’est en 2018 que j’ai commencé à me produire dans différentes villes européennes. Ma musique et mes mixages sont très versatiles, j’aime jouer de la musique électro, mais aussi de la techno, du funk, du hip-hop… Pour moi, Beirut Electro Parade évoque les racines multiples de la musique libanaise, et à Paris, cet événement permet de créer des liens entre des gens d’origines diverses », se réjouit Telma Correia, que le public découvrira avec Wael Alkak et la chanteuse et compositrice libanaise SS.HH.A.N.A. Celle qui ne souhaite pas dévoiler son nom interprétera sur scène différents morceaux distribués sur les plateformes de streaming, comme Anghami ou Spotify. « Il y aura aussi des compositions inédites de mon album, l’ensemble sera varié, avec certaines qui font danser et d’autres qui font rêver, comme Deeper Me ou Worth It. Mon album a été composé par différents compositeurs internationaux, comme Guy Manoukian. Chaque chanson exprime une histoire différente, que je souhaite positive, et j’espère que ma participation représente un soutien pour la scène musicale libanaise et arabe, qui a peu de visibilité dans notre région », déplore la chanteuse de Home, où elle évoque sa nostalgie pour son pays, son amour et de sa déception.

Hadi Zeidan lors d’une soirée électro à Beyrouth. Photo Amalgam

Chaque édition de Beirut Electro Parade s’articule autour d’un thème. « Les couleurs associées à l’édition sont liées à la programmation, celle du 18 novembre sera violette, psychédélique, un peu nostalgique. Les musiciens réunis sont à la recherche d’un nouveau genre de pop adapté à la scène clubbing. Les artistes sont très différents, avec une équité entre hommes et femmes, ce qui est un clin d’œil à Beyrouth, car dans les années 90 il y avait beaucoup plus de femmes DJs au Liban qu’en France », souligne Hadi Zeidan en souriant.

Pour mémoire

Si Beyrouth m’était contée en musique électronique

Beirut Electro Parade est un rendez-vous saisonnier à La Bellevilloise, mais l’idée est de le reproduire dans plusieurs métropoles. « Nous étions à Fribourg le mois dernier et serons bientôt à New York et Dubaï : nous irons partout où Beyrouth peut exister », conclut le musicien avec résolution.


Billets disponibles sur : https://shotgun.live/fr  

Entre Hadi Zeidan et La Bellevilloise, c’est une histoire ancienne, puisque c’est dans cet espace emblématique de la vie nocturne parisienne que le DJ libanais a fait son premier concert, en 2016. « J’ai joué dans de nombreux clubs dans le monde, mais La Bellevilloise est celui qui me tient le plus à cœur, on me fait confiance et j’ai carte blanche pour mes projets »,...
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