Les FSI annoncent l'arrestation de trente "terroristes" liés à l'EI ces quatre derniers mois

Les Forces de sécurité intérieure (FSI), un organe rattaché au ministère de l'Intérieur, sont revenues mercredi sur les annonces du ministre libanais sortant de l'Intérieur, Bassam Maoulaoui, qui a révélé mardi le démantèlement de huit cellules terroristes au cours de cette année, affirmant avoir arrêté trente personnes appartenant au groupe Etat islamique (EI) dans le cadre de cette affaire, durant les quatre derniers mois.

M. Maoulaoui avait révélé mardi que les services de renseignement des FSI ont démantelé huit cellules terroristes, sans donner beaucoup plus de détails, lors d'une conférence de presse ayant suivi une réunion du Conseil central de sécurité.

Dans un communiqué publié mercredi, les FSI ont précisé avoir mené des opérations préventives entre juillet et octobre 2022 contre des réseaux liés notamment au groupe Etat islamique, qui ont permis de localiser et d'arrêter huit cellules terroristes dans la Békaa, Beyrouth, le Nord et le Mont-Liban.

Une majorité de Libanais
"Ces cellules planifiaient des opérations terroristes contre des casernes et des établissements sécuritaires, ainsi que des lieux de culte et de rassemblement. Trente terroristes ont été arrêtés, dont la majorité sont de nationalité libanaise, d'autres sont Palestiniens ou Syriens, en plus d'un Egyptien. Ils ont été déférés devant la justice compétente", indique le communiqué des FSI. La direction générale des FSI n'a pas annoncé ces arrestations lorsqu'elles ont eu lieu "parce qu'elle savait que cela pourrait affecter le tourisme et la saison estivale", poursuit la police. 

Malgré l'annonce du démantèlement de ces réseaux, Bassam Maoulaoui a affirmé mardi que le taux de criminalité au Liban n'a pas augmenté cette année, en dépit des nombreuses crises auxquelles le pays est confronté, par comparaison avec les chiffres disponibles pour la même période de 2021. Les déclarations de M. Maoulaoui s'opposaient à celles du directeur de la Sûreté générale, Abbas Ibrahim, qui, en juin, s'était dit préoccupé par "l'instabilité sociale" et avait déclaré que cela l'inquiétait "plus que l'instabilité politique" dans le pays. Le commandant en chef de l'armée libanaise, Joseph Aoun, avait également mis en garde jeudi dernier contre d'éventuels incidents sécuritaires pendant la période de vacance présidentielle, qui a débuté le 1er novembre au lendemain de l'expiration du mandat de Michel Aoun.