Récemment, j’ai vu un reportage fort intéressant à la télévision de Radio-Canada montrant le démantèlement de monuments érigés en Lettonie à la gloire de l’armée soviétique, en vertu d’une loi votée par le gouvernement letton consécutivement à l’envahissement de l’Ukraine par la Russie. Dans une ville lettonne à majorité russophone, située à 30 km de la Russie, nous voyons des dizaines de personnes « faire leurs adieux » à un tel monument. Des policiers obligent une femme à retirer sa veste de sport portant l’inscription « Russia » et à l’enfiler à l’envers pour la masquer. Ils font aussi cesser des chants patriotiques en russe. Depuis le début de la guerre, les policiers lettons ne rigolent pas avec tout ce qui rappelle la Russie.
J’espère que des Canadiens originaires des ex-Républiques soviétiques (je pense notamment à l’impressionnante communauté ukrainienne des Prairies canadiennes) ont vu ce reportage à la CBC, le pendant anglophone de Radio-Canada, et qu’ils verront avec plus de sympathie dorénavant le combat des Québécois pour protéger leur langue et leur culture. Considérant que les médias du Canada anglais diabolisent ledit combat depuis les années 1960, ce n’est pas gagné d’avance.
Il faut que les Canadiens anglais intègrent que malgré les (faibles) lois québécoises visant la protection et le renforcement du français, celui-ci ne cesse de diminuer, non seulement au Canada anglais, mais aussi au Québec, alors que l’anglais progresse à « mari usque ad mare ».
Montréal-Québec
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