Indira Guesthouse ouvre à Kfour

Dans le village de Kfour (Kesrouan), à dix minutes de la ville côtière de Jounieh, une belle maison d’hôte a ouvert ses portes dans une ancienne bâtisse. Construite il y a 250 ans, la maison principale de style ottoman a connu plusieurs rénovations importantes pour accueillir les clients. Elle est composée d’un bâtiment central et d’un jardin, agrémentés de trois pavillons.

Indira Guesthouse peut d’ores et déjà accueillir vingt clients dans dix suites prestigieuses, sous réservation. Pour une nuit, les tarifs des chambres, petit déjeuner inclus, sont compris entre 280 dollars pour les suites de 45 mètres carrés dans la bâtisse principale et 340 dollars pour les suites de 60 mètres carrés situées dans les pavillons. Chaque suite possède un coin privatif extérieur et les clients peuvent se détendre à la piscine installée sur le toit de la maison. Un spa est également à disposition avec un sauna et la possibilité de recevoir un massage et des soins du corps et du visage.

La cave, qui constitue une pièce maîtresse des lieux, a été réaménagée en bar pour accueillir les clients dans une ambiance chaleureuse. Un piano à queue y est installé pour, à terme, y organiser des soirées musicales.

Rencontre avec l’Extrême-Orient

La grande particularité de cette maison luxueuse est la rencontre entre l’Orient et l’Extrême-Orient. Ce mélange original de cultures vise à offrir une expérience singulière, selon la directrice des lieux, Isabelle Eddé. « Cette maison d’hôte ne ressemble à aucun autre endroit au Liban. Les propriétaires, qui collectionnent les œuvres d’art, ont d’abord acquis des meubles et des décorations sur des marchés locaux et régionaux. Nous avons par exemple des boiseries damascènes et des meubles en nacre qui viennent d’Istanbul. C’était la première influence de cette maison. Au fil des ans, durant leurs voyages, ils ont aussi ramené des pièces particulièrement raffinées, trouvées en Extrême-Orient. » Ces influences se retrouvent aussi dans la cuisine proposée par la maison d’hôte. « Un chef libanais, Milad Jalloul, élabore le menu avec un chef thaïlandais, Khun Tung. L’idée est de faire dialoguer ces deux cultures à travers la cuisine pour créer une expérience gustative nouvelle. Il y a peu de cuisine thaïe au Liban. Nous offrons ainsi un mélange singulier », assure Isabelle Eddé. Le ticket moyen va de 40 à 60 dollars.

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Le nom de la maison d’hôte est par ailleurs inspiré par cette rencontre entre l’Orient et l’Extrême-Orient. Indira signifie beauté en sanskrit, une langue issue du sud de l’Asie. « Le sanskrit est à l’origine de l’arabe et de nombreuses langues asiatiques. La connotation féminine du nom et le parallèle avec Indira Gandhi ne nous a pas non plus déplu. Et puis, il est facilement prononçable par tous nos clients potentiels, quel que soit leur pays d’origine. » Outre la diaspora libanaise, de retour au pays en hiver et en été, ainsi que les étrangers de passage qui souhaitent vivre une expérience atypique, l’établissement mise sur l’accueil des locaux restés au pays, à l’heure où le tourisme interne se développe considérablement.

La maison d’hôte, facilement accessible depuis Beyrouth, est nichée dans une région pleine de ressources. « On est proche de Jounieh mais, en même temps, on est déjà en plein cœur de la montagne avec un sentiment très agréable d’isolement », affirme Isabelle Eddé. Indira est en effet située à 900 mètres d’altitude. « Le climat est idéal, car il ne fait pas trop chaud en été et nous avons un peu de neige en hiver, ce qui offre un certain attrait. » Les clients peuvent profiter de balades agréables autour de la maison, dans la réserve toute proche de Jabal Moussa. Un cadre bucolique, à la fois proche de la plage et incrusté dans la basse montagne, à l’image du charme libanais.

Cet article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.