La France soutient 50 établissements scolaires libanais, dont 13 publics

Cinquante établissements scolaires francophones libanais, parmi lesquels treize institutions publiques d’excellence dotées du Label France Éducation, bénéficient du soutien de la France pour l’année scolaire 2022-2023. Essentiellement concentré jusque-là sur les 63 établissements du réseau d’enseignement français et sur une réponse ponctuelle à la crise, ce soutien vient étendre l’appui français au secteur éducatif local.

Dans un Liban en crise, plombé par l’effondrement de sa monnaie nationale et de secteurs autrefois des plus performants, le système éducatif n’échappe pas à la règle. Pour se maintenir, les établissements n’ont d’autre choix que de relever d’immenses défis, celui de préserver la qualité de l’éducation, développer le plurilinguisme porteur d’avenir, freiner les départs des enseignants qualifiés et équilibrer leurs budgets face à la dollarisation inéluctable, tout en gardant leurs élèves, eux aussi sévèrement touchés par la crise.Le Fonds de solidarité pour les projets innovants (FSPI) a été lancé hier par l’ambassade de France à la salle Montaigne de l’Institut français du Liban.

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Développé au service de l’enseignement public et privé pour une durée de deux ans, et doté d’un budget total de 560 000 euros, il vise à aider ces 50 établissements éducatifs face à la crise, dans les domaines de l’efficience économique, la transition énergétique, le projet administratif et la qualité de l’enseignement bi/trilingue francophone. « Depuis trois ans, la France est plus que jamais au chevet du Liban », assure Sabine Sciortino, conseillère de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France. « Cette aide se poursuit aujourd’hui de manière plus structurante pour garantir la qualité et la transition énergétique », ajoute-t-elle. Sous forme d’actions innovantes et à impact rapide, le projet représente un appui à la pérennité, à l’attractivité et à la qualité de l’enseignement plurilingue francophone public et privé. Et ce, sachant que les 13 institutions publiques réparties sur l’ensemble du territoire reçoivent un soutien spécifique, différent des écoles privées.

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Assurément, la nouveauté dans le soutien de la France au domaine éducatif libanais réside dans son encouragement des institutions éducatives locales à réduire leurs coûts et équilibrer leurs budgets en limitant leur dépendance aux carburants. « On ne peut plus espérer développer l’aspect pédagogique sans s’intéresser aux panneaux solaires et photovoltaïques, car ils réduisent les coûts des établissements en dollars et permettent de ce fait de limiter les charges des familles », explique à L’Orient-Le Jour, en marge de l’événement, Cécile Saint-Martin, attachée de coopération éducative à l’ambassade de France. La cérémonie a vu la participation des quatre partenaires du FSPI. Outre l’ambassade de France, le ministère de l’Éducation représenté par son directeur général, Imad el-Achkar, le Centre de la recherche et du développement pédagogique (CRDP) représenté par Jihad Saliba, et enfin le secrétariat des écoles catholiques représenté par le père Youssef Nasr. Ont également pris part à la présentation, Fayçal Darwiche d’Euromena Consulting et Miloud Ben Ali de France éducation international, deux acteurs experts dans le monde de l’éducation qui aideront à la mise en place du FSPI.