
L'architecte d'intérieur Sali Hafez, qui était en cavale après avoir forcé une banque à débloquer ses économies, interviewée par Reuters dans la vallée de la Békaa, au Liban, le 20 septembre 2022. (Photo Emilie Madi/Reuters
La jeune libanaise Sali Hafez, qui a braqué une succursale de la Blom Bank à Beyrouth le 14 septembre dernier, et sa sœur Ikram qui est dépositaire dans la banque, ont été libérées jeudi sous caution d'un million de livres libanaises chacune, après leur première audience devant le Premier juge d'instruction de Beyrouth Charbel Abou Samra, a déclaré l'avocat de Sali Hafez, Ali Abbas, à L'Orient Today.
Selon M. Abbas, Mme Hafez, qui était jusqu'à présent en fuite dans un lieu non divulgué de la Békaa, et sa sœur, sont également interdites de voyager pendant six mois. Quant à la Blom Bank, elle a abandonné les charges contre les deux femmes, ajoute l'avocat. Il a également indiqué qu'une autre audience est prévue le 13 octobre pour Sali Hafez et les deux militants qui l'ont aidée pendant le hold-up, Abdel Rahman Zakaria et Mohammad Rustom.
Ces événements se produisent alors qu'un nouveau braquage de banque est en cours ce jeudi dans une banque de Nabatiyé, au Liban-sud.
Le 14 septembre, Sali Hafez a braqué l'agence de la Blom Bank dans le centre commercial Sodeco Square, à Achrafieh, armée d'un pistolet factice. Elle avait déclaré que son action visait à obtenir des fonds pour sa sœur Nancy, atteinte d'un cancer. Le même jour, un autre hold-up avait eu lieu à la Bank Med à Aley, au sud-est de Beyrouth.
Deux jours plus tard, cinq braquages de banques avaient eu lieu à travers le pays par des déposants désireux de récupérer leurs fonds dans un contexte d'effondrement financier au Liban depuis 2019. Ces actions avaient incité les banques à fermer pendant une semaine. Elles avaient fini par rouvrir, mais après avoir mis en place des mesures de sécurité supplémentaires, et ne recevant les clients qu'au compte-gouttes.
Mercredi, de nouvelles actions contre les banques ont été menées par des déposants, dont la députée Cynthia Zarazir, tandis qu'une banque de Jbeil a été visée par des coups de feu par un déposant mécontent. Mercredi également, devant la Banque du Liban à Beyrouth, des dizaines de militants ont manifesté, protestant contre le gel de leur argent dans les banques.
commentaires (8)
Et dans leurs palais "illuminés" les dirigeants se gavent de bonne chère et dorment confortablement sur leurs deux oreilles, dans un lit bien douillet, bien au chaud... ils ne manquent de rien... Leurs années "de braquage" opéré au quotidien sur le peuple leur a assuré une belle rente qui garantit ce luxe jusqu'à la fin de leurs jours. Aucune déclaration, aucun mot de compassion, aucun support aux pauvres gens qui commencent à agir instinctivement pour survivre... le peuple? ils s 'en tapent, la vie est courte et ils doivent en profiter. Le dégoût exprime peu ce que l'on ressent envers eux...
C EL K
08 h 22, le 07 octobre 2022