Le dossier de l’électricité qui agite le landernau nous aura au moins donné le bonheur de découvrir le ministre de l’Énergie qui, entre deux escales au Liban, enfile les missions diplomatiques aériennes. Certes, Bagdad, Amman et Le Caire, ce n’est pas « Bienvenue à Galaswinda » et notre ami bronzé aurait préféré Monaco ou les Baléares. Mais bon, fallait bien se sacrifier et aller chercher le jus d’électrons là où il se trouve… Or même dans nos contrées riantes, il ne l’a pas trouvé, le bellâtre blondin ! Nada, ballepeau, walou !
Aounolâtre jusqu’au trognon, Walid Brushing était arrivé il y a quelques mois dans les soutes à bagage du Parti agrume, au moment où Électricité du Liban brûlait les dernières lampées de fuel millésimé qui dormaient dans ses cuves. Ce ministre au nom prédestiné – Fayad l’inondeur, ça ne s’invente pas – s’est rattrapé depuis, en signant des contrats à tour de bras. Une montagne de documents au format A4, agrémentés de gribouillis irakiens, jordaniens et égyptiens, sans compter son propre autographe pour faire joli. De quoi surcharger des étagères entières à la Bibliothèque nationale. Tant d’efforts sur plusieurs mois et… pas une milliseconde supplémentaire de courant dans les câbles ratatinés d’EDL. Il n’y a pas à dire, en matière d’électricité, le Doré à la mèche fait des étincelles !
C’est pour cela d’ailleurs que Mongénéral tient à lui comme à la bielle du générateur de son Château, alors que le Mikati décati voulait le vidanger de son équipe. Raté ! Edison poursuivra son œuvre désœuvrée dans le prochain gouvernement et envisage même, à la demande de la Banque mondiale, de gonfler les tarifs du chauffe-bain public déglingué d’EDL. Fallait le faire ! Augmenter le prix de « rien », ça signifie que « rien » valait déjà quelque chose. L’initiative promet en tout cas de faire dégringoler les usagers de l’armoire, puisque chez nous la dégringolade est une avant-première nature…
Dernier prétexte tout trouvé pour taper dans le portefeuille des gens : le prix du fuel. Une saloperie polluante de qualité intermédiaire mendiée sans vergogne et même pas livrée, qui damerait le pion à la lutte mondiale contre le cancer du poumon. Qui négocie, qui ment ?
Le fuel est concentré, mais la responsabilité est diluée.
Maintenant qu’il est certain que le courant public ne reviendra plus jamais, le ministre brushingué aura un énorme défi à relever : rendre l’électricité tellement chère, que seuls les riches auront les moyens de s’éclairer… à la bougie.
gabynasr@lorientlejour.com
Le dossier de l’électricité qui agite le landernau nous aura au moins donné le bonheur de découvrir le ministre de l’Énergie qui, entre deux escales au Liban, enfile les missions diplomatiques aériennes. Certes, Bagdad, Amman et Le Caire, ce n’est pas « Bienvenue à Galaswinda » et notre ami bronzé aurait préféré Monaco ou les Baléares. Mais bon, fallait bien se...
commentaires (6)
"Le fuel est concentré, mais la responsabilité est diluée" Bien dit cher Gaby. Bravo
La Colère de Zeus
09 h 37, le 25 septembre 2022