La Finul dément tout amendement de son mandat dans le Sud et assure coopérer avec l'armée

La Force intérimaire des Nations unies (Finul) au Liban, dont le mandat a été renouvelé fin août pour un an, a fustigé lundi de "fausses informations" qui faisaient état ces derniers jours d'un "amendement du mandat" de la force onusienne lui permettant une plus ample liberté de mouvement au Sud. Dans sa mise au point, la Finul a assuré qu'elle continuait de coopérer avec l'armée libanaise dans tous ses déplacements, même lorsqu'elle n'était pas physiquement accompagnée par des militaires. 

Lors du renouvellement du mandat de la Finul, le Conseil de sécurité de l'ONU avait rappelé dans sa résolution que les Casques bleus "n'ont besoin d'aucune autorisation ni permission préalable pour mener les tâches pour lesquelles elle est mandatée" et qu'elle peut mener ses opérations de manière indépendante. Des précisions intervenant après plusieurs incidents survenus avec des habitants de villages frontaliers, dans une zone où le Hezbollah est prédominant. 

Le parti chiite avait dans ce cadre dénoncé ces derniers jours, via plusieurs responsables, un amendement dangereux qui donnait trop de libertés à la Finul. Lundi, le bureau politique du mouvement Amal, allié du Hezbollah, a également souligné la nécessité que "l'armée libanaise accompagne toujours les missions des Casques bleus", refusant "tout changement au niveau de leur activité en vue de ne pas déstabiliser la relation de la Finul avec les habitants du Sud".

Toutefois, la porte-parole de la Finul a affirmé lundi qu'il s'agissait d'une mesure qui était déjà en vigueur avant la prorogation annuelle du mandat et qui n'empiète pas, selon elle, sur le rôle de l'armée libanaise. "La Finul a toujours eu la permission d'effectuer des patrouilles dans sa zone d'opérations, avec ou sans l'armée libanaise", a assuré la Finul dans un communiqué. Avant de poursuivre : "Nos activités opérationnelles, y compris les patrouilles, continuent d'être coordonnées avec la troupe, même lorsque celle-ci ne nous accompagne pas". La Finul a également souligné que sa "liberté de déplacement a été réaffirmée dans les résolutions du Conseil de sécurité renouvelant le mandat de la Finul, notamment la résolution 1701 adoptée en 2006, et dans l'accord sur le statut des forces de la Finul, signé en 1995". Elle a également indiqué travailler "en étroite collaboration avec l'armée libanaise tous les jours", assurant que "cela n'a pas changé". Le document appelle enfin les médias à éviter de "transmettre des informations incorrectes qui pourraient inutilement accroître les tensions entre les casques bleus et les communautés qu'elles aident".