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Économie - Télécoms

Grève d’Ogero : le bras de fer continue

Grève d’Ogero : le bras de fer continue

Aucune annonce n’avait encore été faite hier au moment de passer sous presse quant au maintien et à l’annulation de la grève d’Ogero. Photo P.H.B.

Grève ou pas grève ? La question était sur toutes lèvres hier, en attendant la décision du syndicat des employés de l’opérateur public en charge de la gestion de la téléphonie et d’internet fixes au Liban, Ogero. Les réunions multiples avec les autorités et les professionnels du secteur, qui se sont succédé depuis mardi, se sont finalement soldées hier par un zéro pointé à l’heure de passer sous presse : aucune décision quant au maintien ou l’annulation de cette grève n’a en effet été annoncée. Qualifiée par le ministre sortant des Télécoms Johnny Corm de « fatidique », la journée d’hier n’aura donc rien apporté de positif en termes d’amélioration des conditions de travail des employés de l’opérateur. En conséquence, les perturbations sur le réseau risquent de perdurer et, de toute évidence, d’empirer pour les usagers.

Entamé le 30 août dernier, le mouvement de grève a été maintenu mardi soir, malgré la signature par le ministre de quatre décrets destinés à améliorer les conditions de travail des salariés de l’entreprise.

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Ces décrets consistent en un montant mensuel d’« assistance sociale », une augmentation de l’indemnité de transport, des versements récompensant la « présence » des employés pour les deux prochains mois et une augmentation salariale pour la « cherté de la vie ».

En tout et pour tout, ces aides cumulent une enveloppe de 224 milliards de livres libanaises, dont 128 milliards concernant cette dernière revendication.

Si les trois premiers décrets avaient été acceptés par les grévistes lundi, ceux-ci se sont opposés au quatrième qui qualifie cette augmentation d’aide sociale additionnelle et non pas de hausse salariale.

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« Des entraves existent concernant les discussions sur la grève en raison du rejet par les salariés de la dernière proposition prévoyant de débloquer 128 milliards de livres libanaises qui seraient versées sous forme d’aide sociale et non de salaire », a déclaré Johnny Corm hier. Il a ajouté que la grève « coûtera très cher au pays ».

Au cours de sa réunion hier matin avec l’administration d’Ogero et le comité ministériel chargé d’examiner les répercussions de la crise financière sur le fonctionnement du secteur public, le ministre a déclaré qu’il s’efforcerait de trouver un terrain d’entente et, éventuellement, « une solution pour sauver le pays ».

« L’État ne dispose pas d’une réserve suffisante, et il n’est donc pas possible de traiter tous les secteurs publics de manière équitable », selon lui.

Suite à cette réunion, le syndicat s’est à nouveau réuni avec le responsable d’Ogero Imad Kreidiyé, à qui il a fait part d’une nouvelle proposition qu’il a été chargé de transmettre au ministre des Télécoms. Celle-ci a été renvoyée à la commission ministérielle chargée d’étudier ce dossier et d’où rien n’avait filtré au moment de passer sous presse.

Grève ou pas grève ? La question était sur toutes lèvres hier, en attendant la décision du syndicat des employés de l’opérateur public en charge de la gestion de la téléphonie et d’internet fixes au Liban, Ogero. Les réunions multiples avec les autorités et les professionnels du secteur, qui se sont succédé depuis mardi, se sont finalement soldées hier par un zéro pointé à...

commentaires (1)

Ça suffit, Ogero a dépassé toutes les limites.

Esber

05 h 26, le 09 septembre 2022

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Commentaires (1)

  • Ça suffit, Ogero a dépassé toutes les limites.

    Esber

    05 h 26, le 09 septembre 2022

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