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Sport - Tennis

Serena Williams : la dernière danse

Serena Williams : la dernière danse

Serena Williams célèbre sa victoire face à l’Estonienne Anett Kontaveit devant un court Arthur Ashe en fusion, à New York, le 31 août 2022. Corey Sipkin/AFP

« Je n’ai absolument rien à perdre. » Même à 40 ans, les plus grandes championnes ne laissent aucune place au doute. Il est bientôt 22h à Flushing Meadows lorsque Serena Williams propulse, d’un revers rageur, la seconde balle d’Anett Kontaveit le long de ligne. Les 23 000 spectateurs du court Arthur Ashe exultent : l’heure de la retraite n’a pas encore sonné pour la «  queen » du tennis mondial.

Peu en importe l’issue, cet US Open 2022 sera bel et bien son ultime apparition sur le circuit. Comme annoncé le mois dernier, dans une interview donnée au magazine Vogue et sur son compte Instagram, l’Américaine souhaite désormais se consacrer à « d’autres choses qui sont importantes pour (elle) ». Mais en s’offrant la 2e joueuse mondiale (7-6 (4), 2-6, 6-2), la plus sérénissime des joueuses de tennis n’est pas contre prolonger un peu le plaisir. Elle qui se verrait bien remporter une dernière fois un trophée qu’elle a déjà soulevé à six reprises. Et par la même occasion finir en beauté une carrière exceptionnelle débutée il y a 28 ans.

« Je suis stupéfait », avoue Mats Wilander, consultant pour la chaîne Eurosport, qui croit en la capacité de Williams de remporter un 7e US Open. « Quand elle s’y met, bien sûr qu’elle le peut, parce que c’est Serena. (...) Sa mobilité est bien meilleure que je ne l’aurais jamais imaginé et son service revient. Elle est une menace maintenant », analyse l’ancien joueur suédois. Une performance qui serait d’autant plus exceptionnelle qu’elle lui permettrait d’égaler le record absolu, réalisé par l’Australienne Margaret Court entre les années 60 et 70, de 24 titres du Grand Chelem. Un exploit derrière lequel elle court depuis son sacre à l’Open d’Australie en 2017, qui avait précédé sa deuxième grossesse. Mais même si tous les rêves semblent permis, la tâche semble quasi impossible pour celle qui figure aujourd’hui au-delà du 600e rang mondial et qui n’a participé qu’à quatre petits matchs cette saison avant le Majeur new-yorkais.

Une outsider nommée Garcia

D’autant qu’en cette période estivale, certaines joueuses semblent marcher sur l’eau. En plus des favorites déclarées, Swiatek, Jabeur ou encore Sabalenka, la récente vainqueure du WTA 1000 de Cincinnati, le troisième de sa carrière, Caroline Garcia réalise une incroyable série de 26 victoires pour seulement 4 défaites depuis le 7 juin. Une nouvelle fois expéditive (6-3, 6-1) face à la Russe Kalinskaya, la 17e au classement WTA dispose d’un tableau relativement ouvert qui lui ouvre la voie jusqu’aux quarts de finale. Un stade qu’elle n’a encore jamais atteint sur l’asphalte américain et où elle pourrait affronter Coco Gauff, l’autre chouchou du public new-yorkais, avant de (qui sait ?) retrouver Serena Williams, l’idole de cette dernière, au tour suivant.

La route sera encore longue, certainement trop, pour celle qui demeurera la plus grande joueuse de l’histoire de son sport. Ce vendredi soir, elle aura fort à faire face à la 46e joueuse mondiale, l’Australienne Ajla Tomljanovic. Mais lorsque l’Américaine fait corps avec son public, ô combien enthousiaste depuis le début de la quinzaine, tout semble encore possible.

« Je n’ai absolument rien à perdre. » Même à 40 ans, les plus grandes championnes ne laissent aucune place au doute. Il est bientôt 22h à Flushing Meadows lorsque Serena Williams propulse, d’un revers rageur, la seconde balle d’Anett Kontaveit le long de ligne. Les 23 000 spectateurs du court Arthur Ashe exultent : l’heure de la retraite n’a pas encore sonné...

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