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Politique - Liban

Le mandat de la Finul prorogé pour une nouvelle année

Le Conseil de sécurité de l'ONU critique la mobilisation renforcée du Hezbollah le long de la frontière et les "intimidations" des Casques bleus. 

Le mandat de la Finul prorogé pour une nouvelle année

Un Casque bleu indonésien de la Finul près du village frontalier de Adaïssé, au Liban-Sud, le 30 août 2022. Photo Mahmoud ZAYYAT / AFP

Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi à l’unanimité la résolution 2650 par laquelle il proroge le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) pour une nouvelle année, jusqu’au 31 août 2023. Dans ce texte, les Nations unies dénoncent notamment l'"intimidation" du personnel de la Finul dans ses zones d'opération, où le Hezbollah est prépondérant.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban, qui compte actuellement un peu plus de 10.000 Casques bleus, a été établie en 1978 par le Conseil de sécurité pour confirmer le retrait des troupes israéliennes du Liban-Sud. Après la guerre de l’été 2006, opposant Israël au Hezbollah, elle a été chargée de contrôler la cessation des hostilités et l'application de la résolution 1701. Son mandat est renouvelé chaque année, après approbation des autorités libanaises et un vote du Conseil de sécurité.

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"A la demande du gouvernement du Liban, le Conseil de sécurité a prorogé le mandat de la Finul pour une autre année", peut-on lire dans un communiqué publié sur le site de la force onusienne. La résolution adoptée à l'unanimité des 15 membres souligne en outre que "le risque que les violations de la cessation des hostilités puisse mener à un nouveau conflit dont aucune des parties de la région n'ont les moyens".

La nouvelle résolution prolonge également pour six mois des "mesures temporaires et spéciales" qui avaient été prises lors du dernier renouvellement et qui prévoient d'"assister les forces armées libanaises avec de la nourriture, du carburant, des médicaments et un soutien logistique". Mais ce soutien "ne doit pas être considéré comme un précédent ni comme une solution de long terme", indique le texte.

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La résolution 2650 réclame en outre de l'armée libanaise et du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, qu'ils précisent "des délais et références pour le déploiement efficace et durable de la troupe au Liban-Sud et dans les eaux territoriales" libanaises. Le Conseil de sécurité "encourage également fortement le gouvernement libanais à accélérer "le déploiement d'un régiment modèle de l'armée dans les zones d'opérations" de la Finul, afin de parvenir à "l'objectif à long terme" de la mission des Casques bleus, à savoir "la transmission de toutes leurs tâches et responsabilités aux autorités libanaises". 

Aucune autorisation préalable
L'ONU appelle également les différentes parties à "marquer de manière visible la Ligne bleue sur toute sa longueur et de résoudre les points litigieux", rappelant que cette démarcation n'est pas délimitée sur la moitié de son tracé, ce qui peut provoquer des tensions en cas de passage d'un côté à l'autre de la ligne.

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Le Conseil rappelle en outre que la Finul "n'a besoin d'aucune autorisation ni permission préalable pour mener les tâches pour lesquelles elle est mandatée" et qu'elle peut mener ses opérations de manière indépendante. Il appelle les parties à garantir la liberté de mouvement de la Finul, y compris en autorisant les patrouilles "annoncées ou non". Dans son texte, il condamne également "le harcèlement et l'intimidation du personnel de la Finul ainsi que les campagnes de désinformation à l'encontre des soldats de la paix, réclamant des Casques bleus des "mesures pour surveiller et contrer la désinformation". Ce passage fait référence aux nombreux incidents survenus ces derniers mois entre des patrouilles onusiennes et des habitants de localité du Sud, région majoritairement habitée par des partisans du Hezbollah. Ces derniers reprochent généralement aux soldats de la Finul de filmer des infrastructures sans permission ou de circuler sans être accompagnés par l'armée libanaise. 

L'ONU critique par ailleurs l'installation par le Hezbollah, le long de certaine portions de la frontière, de "conteneurs qui empêchent l'accès et la capacité des soldats de visualiser" des portions de la Ligne bleue. Elle "condamne également la présence d'armements non-autorisés contrôlés par des groupes armés dans la zone d'opération de la Finul". 

Depuis le début de l'été, le Hezbollah a intensifié ses activités à la frontière avec Israël. Outre le redéploiement progressif de ses combattants revenus de Syrie, le parti chiite s’est attelé à l’installation d’une dizaine de conteneurs à la lisière du mur édifié par Israël, sans que la Finul ne puisse y accéder. À ce jour, la fonction exacte de ces conteneurs est un mystère. Certains estiment qu'ils servent à des fins de surveillance et de collecte d’informations des mouvements de l'Etat hébreu. 


Le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté lundi à l’unanimité la résolution 2650 par laquelle il proroge le mandat de la Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) pour une nouvelle année, jusqu’au 31 août 2023. Dans ce texte, les Nations unies dénoncent notamment l'"intimidation" du personnel de la Finul dans ses zones d'opération, où le Hezbollah est prépondérant.La...

commentaires (1)

Sans la finul et comme ça les israéliens vont bombarder le sud .

Eleni Caridopoulou

20 h 50, le 31 août 2022

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Commentaires (1)

  • Sans la finul et comme ça les israéliens vont bombarder le sud .

    Eleni Caridopoulou

    20 h 50, le 31 août 2022

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