L'ambassade d'Ukraine au Liban a affirmé mardi que le premier chargement de céréales exportées d'Ukraine depuis l’invasion russe en février, et qui était censé accoster au Liban il y a deux jours, a été annulé conformément à un accord conclu entre l'acheteur et le vendeur.
"En raison de l'invasion russe de l'Ukraine et de la fermeture des ports, la cargaison est arrivée cinq mois plus tard", a indiqué l'ambassade dans un tweet, sans toutefois préciser le lieu en question. "L'acheteur et le vendeur ont conclu un accord pour annuler la commande", a-t-elle ajouté, notant qu'"actuellement, le vendeur étudie d'autres commandes d'achat de céréales".
Samedi, l'ambassade avait annoncé que l'arrivée du navire Razoni a été reportée, sans toutefois donner plus de détails. Lundi, elle avait affirmé que "l'acheteur final au Liban a refusé d'accepter la cargaison en raison du retard des conditions de livraison (cinq mois)".
Le Razoni, cargo battant pavillon sierra-léonais, avait quitté le 1er août le port ukrainien d'Odessa, sur la mer Noire, avec 26.000 tonnes de maïs. Mercredi dernier, des experts turcs et russes avaient inspecté le navire au large d'Istanbul, avant son arrivée qui était prévue dimanche au port de Tripoli, dans le nord du Liban.
L'Ukraine et la Russie ont signé des accords à Istanbul, le 22 juillet, ont pour but de rendre possible l'exportation des céréales ukrainiennes bloquées par la guerre et celles de produits agricoles russes malgré les sanctions occidentales, pour atténuer la crise alimentaire mondiale et la hausse des prix dans certains des pays les plus pauvres.
Le Liban, en plein effondrement économique, est extrêmement dépendant des céréales ukrainiennes. L'invasion russe a compliqué la donne au Pays du Cèdre, et une crise du pain a sévi pendant plusieurs mois, de longues files d'attente se formant devant les boulangeries sur fond de pénuries. Le 5 août, le ministre sortant de l'Economie, Amine Salam, a annoncé la fin de cette crise, après la mise en place d'un mécanisme de surveillance de la distribution de farine, et l'approbation d'un prêt de la Banque mondiale pour l'importation de blé.
Après avoir assisté à une réunion de la commission parlementaire des Finances et du budget mercredi, place de l'Etoile, le ministre Salam a affirmé que l'approbation du prêt de la BM "assure au Liban du blé pour une durée de neuf mois".
commentaires (7)
Cet article n’ est pas digne de l’OJ et avec quelques jours de retard. Bizarre, vous avez dit bizarre !!
Darwiche Jihad
23 h 08, le 10 août 2022