Dans un communiqué publié mercredi, le fournisseur public Électricité du Liban a annoncé être contraint de mettre la centrale de Zahrani (Liban-Sud) à l’arrêt dès ce soir à minuit et jusqu’au 12 août en raison d’un manque d’approvisionnement en carburant. Durant cette période, la centrale de Deir Ammar (Liban-Nord) sera donc seule à fournir de l’électricité publique aux résidents du pays, et ce jusqu’à l’épuisement de son stock, estimé par l’établissement à vendredi prochain. Ainsi, le 12 août, ce sera au tour de la centrale de Zahrani de prendre le relais de celle de Deir Ammar jusqu’au 25 de ce mois « maximum ». Si, entretemps, la société ne reçoit aucune livraison de carburant, elle ne sera plus en mesure de fournir de l’électricité dans le pays, a-t-elle prévenu.
Ces « mesures de précaution » font suite à la fourniture de « 28 000 tonnes de gasoil en juillet », suivant l’accord d’importation et d’échange d’hydrocarbures irakiens. « Une quantité trop faible », selon EDL. Un accord que Beyrouth et Bagdad avaient signé en juillet 2021 et selon lequel EDL reçoit chaque mois depuis près d’un an une cargaison de carburant destinée à certaines de ses centrales. Programmé jusqu’à septembre prochain, l’accord n’a pas encore été renouvelé entre les deux pays, alors qu’il s’agit jusqu’à présent de la seule source de carburant encore accessible au fournisseur public.
Dès les petites heures demain donc, le rationnement d’électricité se fera plus corsé, bien qu’EDL ne fournisse déjà plus que quelques heures de courant par jour depuis des mois, dans un Liban en grave crise économique et financière depuis près de trois ans. Privilégiant les infrastructures vitales du pays, telles que « l’aéroport, le port, les pompes à eau, etc. », la capacité de production ne pourra atteindre « qu’un maximum de 250 mégawatts » et dès lors entraîner « des pannes générales plusieurs fois par jour malgré les efforts déployés par l’établissement pour maintenir la stabilité du réseau », a enfin averti EDL dans son communiqué.
commentaires (5)
A lyncher.
Marie Claude
09 h 20, le 04 août 2022