Rechercher
Rechercher

Économie - Liban

Juin marque une infime baisse de l’inflation en glissement annuel

Juin marque une infime baisse de l’inflation en glissement annuel

En juin, les prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et autres carburants ont connu la plus grande hausse en glissement annuel avec un taux d'inflation de 594,46 %. Photo Florient ZWEIN/Hans Lucas.

Le taux d’inflation au Liban a poursuivi sa hausse en juin, alors que le pays terminera le mois prochain sa troisième année de crise économique et financière, selon l’indice mensuel des prix à la consommation (IPC), calculé par l’Administration centrale de la statistique (ACS) et publié jeudi sur son site. Cet indice a en effet affiché un total de 1 286,76 points au sixième mois de l’année (la base 100 prise en compte est décembre 2013), soit un taux d’inflation de 9,23 % en glissement mensuel. Néanmoins, cet indice note une infime baisse de ce taux en glissement annuel avec une augmentation des prix de 210,08 %, contre 211,43 % le mois précédent.

Pas de quoi se réjouir donc, alors que la tendance à la hausse de mois en mois se poursuit en raison du manque, si ce n’est de l’absence, de réformes entreprises par les autorités libanaises malgré les conditions explicites requises par le Fonds monétaire international et la communauté internationale depuis des mois pour une assistance financière. Cette hausse est également due à la flambée des cours mondiaux des matières premières ces derniers mois attisée par le conflit russo-ukrainien, entre autres troubles géopolitiques, et alors que le Liban importe près de 80 % de ses besoins.

Dans le détail, les prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et autres carburants ont connu en juin la plus grande hausse en glissement annuel, avec un taux de 594,46 % enregistré par l’ACS. Ils sont suivis des coûts relatifs au secteur de la santé (492,2 %), des transports (462,4 %) et de l’alimentation et des boissons non alcoolisées (332,35 %). Les prix des moyens de communication ont eux enregistré une des plus faibles hausses avec 7,28 %. Un taux qui risque de subir une forte hausse lors de la publication prochaine de l’indice de juillet par l’ACS, ces prix ayant été relevés par le ministère des Télécoms le 1er juillet dernier.

En glissement mensuel, les prix des télécoms ont même enregistré une déflation de 0,31 %, tandis que ceux de l’habillement n’ont augmenté que de 0,21 % et ceux de l’éducation de 0,85 %. Par contre, sur le podium de hausse des prix entre mai et juin, ce sont ceux de l’eau, de l’électricité, du gaz et des autres carburants qui demeurent en tête avec une augmentation de 52,55 %. Ils sont suivis des prix des boissons alcoolisées et du tabac (16,69 %) et de ceux des restaurants et des hôtels (9,23 %).

Enfin, les prix en rythme mensuel ont augmenté dans chaque mohafazat du pays, en commençant par le Mont-Liban (11,48 %), suivi de Nabatiyé (8,39 %), du Liban-Sud (7,72 %), du Liban-Nord (7,64 %), de la Békaa (7,26 %) et de la capitale (5,61 %). Les prix de l’eau, de l’électricité, du gaz et des autres carburants au Mont-Liban ont noté une hausse de 85,08 %, la plus forte, tandis que c’est dans la région de la Békaa que ces prix ont enregistré la plus basse, évaluée à 21,63 % par l’ACS. 

Le taux d’inflation au Liban a poursuivi sa hausse en juin, alors que le pays terminera le mois prochain sa troisième année de crise économique et financière, selon l’indice mensuel des prix à la consommation (IPC), calculé par l’Administration centrale de la statistique (ACS) et publié jeudi sur son site. Cet indice a en effet affiché un total de 1 286,76 points au sixième mois de...

commentaires (0)

Commentaires (0)

Retour en haut