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Les hôpitaux suisses n'accueilleront pas de blessés de guerre ukrainiens

Les hôpitaux suisses n'accueilleront pas de blessés de guerre ukrainiens

Un drapeau suisse. Photo d'illustration Fabrice Coffrini/AFP

Les blessés ukrainiens ne seront pas soignés en Suisse, le gouvernement n'ayant pas donné suite à une demande de l'OTAN pour éviter de se mettre en porte-à-faux avec le principe de neutralité, a confirmé lundi le Département fédéral des Affaires Etrangères (DFAE), contacté par l'AFP.

"La Suisse, par son aide et son engagement humanitaire, apporte en principe un soutien de meilleure qualité et plus efficace sur place que si les patients étaient accueillis en Suisse", a affirmé le DFAE. Le ministère souligne que l'accueil de combattants ukrainiens serait problématique pour la neutralité du pays, pierre angulaire de sa politique étrangère depuis plus de deux siècles. Selon l'article 37 de la Convention de Genève de 1949, les blessés et malades exfiltrés d'une zone de conflit doivent être "gardés par l'Etat neutre" pour "qu'ils ne puissent pas de nouveau prendre part aux opérations de guerre." La demande, qui émanait d'un organisme de l'OTAN qui coordonne les évacuations médicales hors d'Ukraine, a été bien accueillie par les cantons avant qu'un avis défavorable du DFAE mi-juin n'y coupe court, selon le quotidien suisse 24 heures. Après une concertation "dans l'urgence" de plusieurs ministères, "les mesures de préparation déjà prises en Suisse ont été suspendues", confirme le DFAE.

Berne mise plutôt sur le soutien aux hôpitaux ukrainiens, explique le ministère, qui relève également la difficulté de "distinguer les patients civils et militaires" parmi les combattants blessés. "Dans le cadre de l'aide humanitaire, la Suisse soutient en particulier les mesures de réhabilitation des personnes blessées par le conflit", explique le DFAE. "Les mesures concrètes consistent à soutenir les principaux hôpitaux de Lviv, Sumy et Chernihiv dans la mise à disposition d'appareils de traitement, la formation de physiothérapeutes et le renforcement général de la rééducation dans le domaine de la santé."

Entre soutien à l'Ukraine et sanctions économiques envers la Russie, l'invasion russe de l'Ukraine a mis en lumière les limites de la neutralité suisse - dans un pays par ailleurs imprégné par une forte tradition humanitaire. Des difficultés accentuées ces dernières semaines par un rapprochement notable avec l'OTAN, matérialisé par l'accueil d'une rencontre entre pays membres sur le sol suisse la semaine dernière, une première pour un pays extérieur à l'organisation.

Les blessés ukrainiens ne seront pas soignés en Suisse, le gouvernement n'ayant pas donné suite à une demande de l'OTAN pour éviter de se mettre en porte-à-faux avec le principe de neutralité, a confirmé lundi le Département fédéral des Affaires Etrangères (DFAE), contacté par l'AFP.
"La Suisse, par son aide et son engagement humanitaire, apporte en principe un soutien de meilleure...