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Société

Effondrement à Tripoli : accusé de négligence, Maoulaoui se défend

Accusé, notamment par un parti issu de la contestation, de ne pas avoir agi pour lancer la rénovation d’un bâtiment qui s’est écroulé dimanche à Tripoli (Liban-Nord), alors qu’il connaissait les risques encourus, le ministre sortant des Finances Bassam Maoulaoui a rejeté toute responsabilité dans ce drame.

Dans la matinée, le parti Lana (« Pour nous », en arabe), issu du soulèvement populaire du 17 octobre 2019 et dont est membre la députée Halimé Kaakour, a accusé le ministre Maoulaoui d’avoir manqué à ses devoirs concernant cette affaire : « Il savait que le bâtiment délabré risquait de s’effondrer et avait besoin d’être rénové d’urgence, selon des documents et des missives échangées entre lui et la municipalité de Tripoli ». Lana a donc dénoncé « la négligence meurtrière » du ministre « qui a coûté la vie à une fillette et menace aujourd’hui des milliers de familles », joignant à son communiqué des copies de documents, dont l’origine n’a pas pu être vérifiée dans l’immédiat par L’Orient-Le Jour. Dans ces documents adressés au ministre, à plusieurs dates entre 2020 et 2022, la municipalité demande des financements, qui doivent être approuvés en Conseil des ministres, pour renforcer différents bâtiments à risque.

Dans sa réponse, Bassam Maoulaoui rappelle avoir demandé en octobre 2021 à toutes les municipalités, via les mohafez, de prendre « les mesures nécessaires en ce qui concerne le renforcement des bâtiments fissurés ou à risque d’effondrement ». Il a souligné que dans la lettre que lui a envoyée la municipalité de Tripoli en 2022, le bâtiment qui s’est effondré n’était pas mentionné, ce qui explique qu’aucune alerte d’évacuation n’a été lancée à ses habitants. « Selon l’enquête en cours, les habitants ont tout de même évacué les lieux après l’apparition de fissures à la suite des fortes pluies de la semaine dernière, mais une femme et sa fille de nationalité syrienne sont revenues sur les lieux pour y récupérer des affaires, et c’est alors que le bâtiment s’est effondré », a-t-il ajouté. M. Maoulaoui a encore indiqué avoir demandé au ministère des Finances de couvrir les frais de rénovation de certains bâtiments tripolitains, mais qu’il lui avait été répondu que ce type de projet doit être financé par les propriétaires des biens immobiliers concernés ou par la municipalité concernée.

Accusé, notamment par un parti issu de la contestation, de ne pas avoir agi pour lancer la rénovation d’un bâtiment qui s’est écroulé dimanche à Tripoli (Liban-Nord), alors qu’il connaissait les risques encourus, le ministre sortant des Finances Bassam Maoulaoui a rejeté toute responsabilité dans ce drame. Dans la matinée, le parti Lana (« Pour nous », en arabe), issu...

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