Le Hezbollah accuse Boukhari d'être "un ambassadeur de la sédition"

Le cheikh Nabil Kaouk, membre du conseil central du Hezbollah, a accusé samedi, mais sans le nommer, le représentant de l'Arabie saoudite au Liban Walid Boukhari d'être "l'ambassadeur de la sédition" et le royaume wahhabite de "s'ingérer dans les affaires intérieures libanaises".

"Il existe, au Liban, un ambassadeur de la sédition qui ne veut pas que le pays se détende ni qu'il sorte de sa crise", a estimé M. Kaouk lors d'une prise de parole publique au Liban-Sud, selon des propos rapportés par l'Agence al-Markaziya. "Il œuvre à inciter à la sédition parmi les Libanais et s'ingère dans les affaires libanaises puis prétend que l'Arabie saoudite est à égale distance des Libanais", a-t-il dénoncé. Et le cadre du parti chiite de poursuivre : "Il demande au Liban de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des pays arabes, comme si l'ambassadeur du Liban ou le Hezbollah intervenaient dans la formation du gouvernement saoudien ou les élections saoudiennes, si elles avaient lieu". Il a enfin estimé que "passer sous silence les ingérences de l'ambassadeur de la sédition est honteux" et pointé du doigt "ceux qui prétendent être souverainistes et neutres".

La formation du gouvernement

Nabil Kaouk a outre souligné la nécessité d'"accélérer la formation du gouvernement", deux jours après la désignation du Premier ministre Nagib Mikati au terme de consultations parlementaires contraignantes. M. Mikati, soutenu par le Hezbollah, a en effet été nommé avec seulement 54 voix sur 128. 

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Le royaume wahhabite semble suivre de près les développements gouvernementaux. Lundi dernier, Walid Boukhari avait reçu Nabil Badr, député de Beyrouth, et Walid Baarini (Akkar) avant les consultations parlementaires contraignantes. Interrogé, ce dernier avait précisé que ce qui importe le plus à Riyad, c’est que le gouvernement soit formé rapidement et que la neutralité du Liban soit claire au niveau de la déclaration ministérielle. Plusieurs observateurs estiment que le royaume wahhabite suivra aussi de près la présidentielle, le mandat du président Michel Aoun prenant fin en octobre.