Australie-Pérou, match décisif pour la qualification au Mondial

L’Australie jouera son va-tout dans la course au Mondial 2022 de football au Qatar contre le Pérou le 13 juin, grâce à sa victoire (2-1) contre les Émirats arabes unis en match de prébarrage de la zone Asie dans le pays hôte. Le vainqueur du barrage intercontinental Asie-Amérique du Sud entre l’Australie et le Pérou héritera d’une place dans le groupe D comprenant, outre les champions du monde français, les Danois et les Tunisiens.

Pour l’emporter, « il faudra jouer un meilleur match », annonce déjà le sélectionneur australien Graham Arnold, « satisfait à 50 % ce soir » (contre les Émirats). « Si j’entrais dans les vestiaires pour demander aux joueurs s’ils ont une marge de progression, je pense qu’ils diraient tous oui, a-t-il estimé en conférence de presse d’après-match. C’est ce qu’il nous faut. » La sélection péruvienne, 22e au classement FIFA et 5e des qualifications de la zone Amérique du Sud, vise une sixième qualification au Mondial, alors que les Socceroos australiens, 42e nation et 3es de leur groupe de qualification, une cinquième. Les Émiratis, eux, se trouvent privés d’une seconde Coupe du monde, après 1990.

Après la qualification du pays de Galles dimanche dernier, il ne reste plus que deux billets sur 32 à décrocher pour la première Coupe du monde de football de l’histoire dans un pays arabe (du 21 novembre au 18 décembre). Au lendemain d’Australie-Pérou, le Costa Rica et la Nouvelle-Zélande se départageront le 14 juin pour une place dans le relevé groupe E, avec l’Espagne, l’Allemagne et le Japon.

Ligue des nations

L’Italie a retrouvé des couleurs et un enthousiasme nouveau pour dominer la Hongrie (2-1) lors de la 2e journée de la Ligue des nations, prenant la tête de son groupe après son nul initial contre l’Allemagne. « Il fallait une victoire pour bien repartir », a savouré Gianluigi Donnarumma, capitaine de cette Nazionale séduisante comme rarement depuis l’Euro et victorieuse grâce à des buts de Nicolo Barella et Lorenzo Pellegrini. Le soutien en tribunes du Premier ministre hongrois Viktor Orban et d’une bruyante colonie de supporteurs n’a pas suffi aux Magyars pour confirmer leur victoire initiale surprise contre l’Angleterre (1-0).

L’entraîneur italien de la Hongrie, Marco Rossi, ex-partenaire du sélectionneur azzurro Roberto Mancini dans les années 1990 à la Sampdoria, avait pourtant reconduit une équipe quasi identique, avec pour seul changement le gardien Dénes Dibusz. Ce dernier a d’abord sorti une tête de Gianluca Mancini, mais n’a rien pu sur la superbe frappe en lucarne de Barella. Ce but a récompensé la belle entrée en matière d’Italiens ayant retrouvé cette fraîcheur qui leur avait permis de briller à l’Euro, évanouie ensuite lors des désastreuses qualifications pour le Mondial. Comme contre l’Allemagne (1-1) samedi dernier, Roberto Mancini a continué d’ouvrir les portes en offrant sa première titularisation à Wilfried Gnonto (18 ans), trois jours après son entrée tonique contre la Mannschaft. L’attaquant du FC Zürich a été titularisé à gauche d’un trident offensif de poche, avec Giacomo Raspadori et Matteo Politano, à l’avant d’un onze reposant sur un solide noyau de la Roma (Mancini, Cristante, Spinazzola et Pellegrini). Alliage gagnant puisque la Nazionale a fait le break avant la pause.

Gianluca Mancini s’est chargé de ranimer les espoirs hongrois au retour des vestiaires, en détournant dans ses filets un centre d’Attila Fiola. Mais c’était sans doute le seul moyen de battre Gianluigi Donnarumma, qui semble avoir retrouvé lui aussi sa confiance avec un match impeccable malgré un doigt blessé, notamment devant le remuant Roland Sallai. Donnarumma sait que cette victoire convaincante ne remettra pas l’Italie dans l’avion pour le Qatar, mais elle lui regonfle le moral avant d’aller défier ce samedi, en leader, une Angleterre revancharde un an après la finale de l’Euro.

Parallèlement, dans un grand classique du foot mondial, l’Allemagne et l’Angleterre se sont neutralisées (1-1) à l’issue d’un match intense et souvent spectaculaire, au cours duquel Harry Kane a marqué son 50e but en sélection. Pour l’Angleterre, ce but de Kane sur penalty, répondant à l’ouverture du score par Jonas Hofmann pour l’Allemagne, évitera une délicate gueule de bois. Samedi dernier, la Hongrie avait mis fin à une série record de 22 matches sans défaite dans le temps réglementaire des Trois Lions, et une seconde défaite consécutive aurait inévitablement été mal vécue. L’Allemagne, pour sa part, reste invaincue en onze matches depuis l’arrivée de Hansi Flick sur le banc après l’Euro. Mais la Mannschaft, qui a battu huit équipes de seconde zone, reste aussi sur trois nuls (1-1) consécutifs contre de grandes nations du football : les Pays-Bas, l’Italie et, donc, l’Angleterre.

Modric reste au Real

Hors des pelouses, le milieu de terrain croate Luka Modric, qui aura 37 ans en septembre, a prolongé son contrat au Real Madrid jusqu’au 30 juin 2023, a annoncé hier le club madrilène dans un communiqué. Le vétéran avait déjà prolongé d’une saison à l’été 2021, mais son physique infatigable et ses performances toujours au sommet lui ont permis de prolonger l’aventure au sein de la Maison blanche, fraîchement sacrée en Ligue des champions. Cette saison, le Ballon d’or 2018 a joué 45 matches, marqué trois buts et délivré douze passes décisives.

Arrivé au Real en 2012 en provenance de Tottenham, Modric a été un temps décrié, avant de s’affirmer comme une légende. Il a depuis disputé 436 matches sous la tunique blanche, soit deux de moins que Cristiano Ronaldo. En attendant la décision du jeune prodige français Aurélien Tchouaméni, convoité par le Real, quelques semaines après la non-venue de Kylian Mbappé et l’annonce des départs d’Isco, de Marcelo et de Gareth Bale, ainsi que du recrutement d’Antonio Rüdiger, la prolongation de Modric continue de donner forme à l’effectif du Real pour la saison 2022-2023.

Source : AFP