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Monde - Élections françaises

Les candidats de la macronie bien placés après le 1er tour des législatives pour les Français de l’étranger

La majorité présidentielle est arrivée en tête dans la plupart des onze circonscriptions des Français établis hors de France. Dans dix d’entre elles, des candidats de l’union de gauche seront présents au second tour.

Les candidats de la macronie bien placés après le 1er tour des législatives pour les Français de l’étranger

Un gilet jaune lors d'un déplacement du candidat-président dans les Hauts-de-France, à Denain, durant la campagne présidentielle. Ludovic Marin/archives AFP

Sur les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, les candidats de la macronie sont arrivés majoritairement en tête, tandis que l’alliance de gauche Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) se qualifie au second tour dans 10 de ces 11 districts électoraux. Dans la plupart des circonscriptions, c’est donc un duel entre la majorité présidentielle Ensemble ! et Nupes qui s’annonce, les qualifiés ayant jusqu’à ce jour, 18h (heure de Paris) pour déposer leur candidature officielle. Appelés à voter par internet, par courrier ou aux urnes, les Français établis hors de France avaient jusqu’à dimanche soir pour porter un des candidats de leur circonscription au second tour des législatives. Avec une semaine d’avance sur le premier tour prévu sur le territoire national – afin de faciliter l’acheminement du matériel électoral pour le second tour et d’accorder deux semaines aux candidats sélectionnés pour faire campagne –, les résultats de ce vote donnent les premières tendances de ce qui pourrait être attendu au niveau national.

10e circonscription

Reflétant l’orientation générale du vote des Français établis hors de France, c’est un second tour Ensemble ! contre Nupes qui se tiendra dans la 10e circonscription, qui englobe le Liban. Le 19 juin dans les urnes ou entre le 10 et le 15 juin 2022 sur internet, les Français de cette subdivision électorale sont ainsi appelés à choisir celle qui les représentera à l’Assemblée nationale entre la députée sortante Amélia Lakrafi, investie par la majorité présidentielle et qui a obtenu 6 558 voix, et Chantal Moussa, candidate LFI (La France insoumise) investie par l’union de gauche Nupes, qui a récolté 4 513 votes. Suivent notamment la candidate de droite Les Républicains (LR) Aurélie Pirillo avec 2 172 voix, le candidat du parti d’Éric Zemmour Reconquête ! , Georges Azar, qui a obtenu 1 702 bulletins, l’indépendante Caline Maaraoui avec 1 110 voix et l’indépendant Alain Taïeb qui a attiré 1 083 électeurs. Le taux de participation s’est élevé à 19,2 % parmi les 104 303 inscrits de la circonscription.

Comme lors des dernières législatives, les Français de l’étranger votants se sont exprimés largement en faveur de la majorité présidentielle, dont les candidats ont récolté environ 86 % des voix. En 2017, les macronistes avaient frôlé le grand chelem en raflant 9 circonscriptions pour La République en marche et une dixième pour son allié centriste, le MoDem. Parmi les candidats de l’alliance Ensemble ! , la défaite notable de Manuel Valls dans la cinquième circonscription, qui regroupe l’Espagne, le Portugal, Monaco et Andorre, a fait couler beaucoup d’encre, alors qu’il est le seul à ne pas passer au second tour parmi les candidats investis par la majorité présidentielle. L’ancien Premier ministre socialiste avait été présenté contre le député sortant Stéphane Vojetta, également macroniste, qui avait décidé de maintenir sa candidature en tant que dissident. Finalement, c’est le candidat Nupes Renaud Le Berre qui est arrivé en tête dans cette circonscription et qui confrontera le député sortant, Stéphane Vojetta, qui a promis de rester un soutien loyal d’Emmanuel Macron en cas d’élection. Candidat déjà malheureux aux élections municipales de Barcelone en 2019, le Franco-Espagnol Manuel Valls, qui avait quitté la politique française il y a quatre ans, a rapidement reconnu que sa « candidature n’a pas convaincu », appelant à faire barrage à la gauche, avant de poster « Adieu Twitter... » et de supprimer son compte sur le réseau social.

« L’inquiétude est là »

L’alliance de la gauche est également arrivée en tête dans la 9e circonscription, regroupant l’Afrique de l’Ouest et le Maghreb. Son candidat, Karim Ben Cheikh, ancien consul de France à Beyrouth entre 2017 et 2021, affrontera ainsi au second tour la macroniste Élisabeth Moreno, ancienne ministre de l’Égalité femmes-hommes. La Nupes se qualifie en arrivant deuxième dans toutes les autres circonscriptions, excepté la 8e, représentant une partie du pourtour méditerranéen, qui compte notamment l’Italie, la Grèce, la Turquie et Israël. Là-bas, c’est le député sortant UDI (Union des démocrates et indépendants) Meyer Habib qui est arrivé en tête, suivi par la candidate macroniste Deborah Abisror-De Lieme, chef de cabinet de l’ancien ministre de la Santé Olivier Véran. Jean-Luc Mélenchon, qui souhaitait faire de ce scrutin un troisième tour de la présidentielle, s’est félicité sur Twitter du succès de l’alliance des gauches et des écologistes « en dépit des bugs, de toutes les embûches et de l’absence de contrôle des résultats ». « L’inquiétude est là » chez les macronistes, expliquait, dimanche soir sur LCI, le sondeur Frédéric Dabi de l’IFOP, notant qu’« il y a des hypothèses qui donneraient des majorités relatives » au camp d’Emmanuel Macron à la place de la majorité absolue des 289 sièges. La Nupes pourrait quant à elle rafler entre 170 et 205 sièges, devant LR (35 à 55 députés) et le Rassemblement national (20 à 50 sièges), selon l’IFOP. Complètement absent du second tour dans les circonscriptions des Français de l’étranger, le parti de Marine Le Pen a appelé ses électeurs à se mobiliser. « Il est encore temps d’empêcher Macron de disposer de tous les pouvoirs » et de « vaincre la malédiction d’un mode de scrutin injuste qui maintient en place un système vermoulu », a déclaré dimanche la finaliste de la présidentielle dans le Pas-de-Calais.

Avec environ 1,4 million de Français de l’étranger inscrits sur les listes électorales, les chiffres provisoires indiquent que la participation serait meilleure qu’en 2017, lorsque le nombre de votants s’élevait à 19,1 % des inscrits. Le 12 juin, date du premier tour sur le territoire national, l’abstention est attendue à un niveau record (52 ou 53 % selon les sondages, contre 51,3 % pour le premier tour des législatives en 2017). Certains spécialistes estiment que l’abstention des jeunes et des classes populaires pourrait tourner à l’avantage de la majorité qui attire un électorat plus âgé et aisé.

Zoom sur les résultats au Liban

Avec cinq candidats d’origine libanaise dans la circonscription, les résultats du vote parmi les Français établis au Liban, soit 18 139 inscrits, présentent des particularités. À l’instar de la circonscription dans son ensemble, la députée macroniste sortante, Amélia Lakrafi, arrive en tête avec 911 voix. Mais elle est ici suivie de près par l’indépendante Caline Maaraoui, une Franco-Libanaise qui récolte 890 votes à Beyrouth, soit 80 % de son score total. Au Liban, où les électeurs votent traditionnellement à droite, la candidate LR est arrivée troisième avec 734 voix, tandis que la candidate Nupes qualifiée au second tour, la Franco-Libanaise Chantal Moussa, obtient 406 bulletins.

Sur les 11 circonscriptions des Français de l’étranger, les candidats de la macronie sont arrivés majoritairement en tête, tandis que l’alliance de gauche Nupes (Nouvelle union populaire écologique et sociale) se qualifie au second tour dans 10 de ces 11 districts électoraux. Dans la plupart des circonscriptions, c’est donc un duel entre la majorité présidentielle Ensemble ! et...
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