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Culture - Biennale d’art contemporain

Le Libanais Sam Bardaouil et l’Allemand Till Fellrath curateurs de la fragilité à Lyon

La 16e Biennale d’art contemporain de Lyon prévue du 14 septembre au 31 décembre prochains réunira quelque 90 artistes sur le thème de la résistance et de la fragilité, dans un contexte d’adversité entre baisse de subvention et reconversion de ses locaux. À l’origine prévue en 2021 et décalée pour cause de crise sanitaire, la 16e édition a été confiée à un duo de curateurs en vogue, le Libanais Sam Bardaouil et l’Allemand Till Fellrath, également sollicités pour le pavillon français de la prochaine biennale de Venise.

Leur « manifeste de la fragilité » propose aux artistes invités « un épanouissement dans l’adversité », avec plusieurs expositions sur plusieurs sites, dont une dédiée à Beyrouth et ses « Golden Sixties » au musée d’art contemporain de Lyon. Parmi les œuvres d’artistes libanais qui seront visibles à la Biennale de Lyon, on retient : Etel Adnan, Chafic Abboud, Joseph et Michel Basbous, Huguette Caland, Rafic Charaf, Simone Fattal, Aref el-Rayess, Helen el-Khal, Laure Ghorayeb, Chafa Ghaddar, Paul Guiragossian, Cici Sursock, Farid Haddad, Juliana Séraphim, Saloua Raouda Choucair, Khalil Joreige & Joana Hadjithomas, Jamil Molaeb, Nicolas Moufarrège, Mona Saudi et Dorothy Salhab Kazemy.

On note également la participation des danseurs chorégraphes Mia Habis et Omar Rajeh, des chanteuses Michelle et Noëlle

Keserwany, de la cinéaste Nadine Labaki, du compositeur et musicien Khaled Mouzannar, du musicien Khaled Yassine et de Studio Safar.

« L’art résiste à toute forme de fragilité », malgré « les coûts qui augmentent et des financements qui se réduisent », a assuré Isabelle Bertolotti, la directrice artistique de la Biennale, pendant la conférence de presse de présentation.

Les organisateurs ont appris le mois dernier par la presse que le conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes présidé par Laurent Wauquiez (LR) réduisait du tiers sa subvention dans le cadre d’un vaste « rééquilibrage » budgétaire officiellement destiné à favoriser les « territoires les plus éloignés de l’offre culturelle ». Soit une baisse de 253 000 euros, sur un budget artistique d’environ 1,5 million.

« C’est désespérant », commente Isabelle Bertolotti en précisant à l’AFP que la biennale « sera en déficit » en 2022 puisque « les dépenses étaient engagées » avant la coupe budgétaire, survenue moins de trois mois avant le début de l’événement.

La Région refuse de communiquer sur le montant total des « réorientations » prévues, mais selon l’opposition régionale, les coupes s’élèvent 3,9 millions d’euros et touchent 140 acteurs culturels, notamment à Lyon et Grenoble, deux villes gérées par les écologistes.

En quête de nouveaux mécènes malgré les délais très courts, les organisateurs de la biennale ont prévu de réduire les prêts d’œuvre à l’international, notamment ceux sollicités auprès de musées américains, selon Isabelle Bertolotti.

La 15e édition en 2019 avait rassemblé 280 000 visiteurs, pour près de moitié âgés de moins de 26 ans et pour les trois quarts venus en voisins, de Lyon ou de régions proches, dont la Suisse.

Pour sa 17e édition, la Biennale d’art contemporain aura déménagé : la friche industrielle de l’ancienne usine d’électroménager Fagor-Brandt, longtemps dédiée à la vie culturelle, doit être transformée en centre de maintenance technique pour les tramways de la métropole lyonnaise.

La 16e Biennale d’art contemporain de Lyon prévue du 14 septembre au 31 décembre prochains réunira quelque 90 artistes sur le thème de la résistance et de la fragilité, dans un contexte d’adversité entre baisse de subvention et reconversion de ses locaux. À l’origine prévue en 2021 et décalée pour cause de crise sanitaire, la 16e édition a été confiée à un duo de curateurs...

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