Abiad annonce un accord pour un financement du Laboratoire central par l'OMS

Le ministre sortant de la Santé, Firas Abiad, a annoncé, lundi, un accord entre le Liban et l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) sur un financement qui permettrait de relancer les activités du Laboratoire central, une institution inactive depuis des années supposée effectuer des tests de qualité des médicaments et des denrées alimentaires. Le ministre n'a pas donné de détails concernant ce financement, notamment son montant. 

Lors d'une conférence de presse au ministère, M. Abiad est revenu sur les résultats de sa participation à la 75e Assemblée mondiale de la Santé à Genève. Au cours de cet événement, un accord a été trouvé pour "un financement de l'OMS pour avancer dans le projet de Laboratoire central, dont nous espérons qu'il puisse être réalisé dans le courant de cette année", a-t-il affirmé. 

Les activités du Laboratoire central, chargé de faire des tests sur tous les médicaments fabriqués localement et ceux importés selon des critères unifiés et qui devrait être une autorité de référence pour tous les tests relatifs à l’hygiène alimentaire, sont suspendues depuis les années 90. Alors que cette institution était initialement située dans le quartier de Verdun à Beyrouth, l'ex-ministre de la Santé Ghassan Hasbani (Forces libanaises) avait présenté en 2018 un projet pour la construction de nouveaux locaux dans le secteur de la Quarantaine, où se trouve déjà la pharmacie centrale. Aucun suivi n'avait toutefois été donné à ce projet. La relance des activités d'un tel Laboratoire permettrait de centraliser les tests de qualité des médicaments, à l'heure où les autorités misent sur la production pharmaceutique locale pour pallier les pénuries. Dans son intervention, le ministre Abiad n'a pas précisé ce que couvrirait un financement de l'OMS concernant ce projet. 

Des réunions avec différentes instances internationales et avec des ministres arabes pourraient également déboucher sur d'autres aides, notamment un soutien qatari pour approvisionner les hôpitaux gouvernementaux en mazout, nécessaire pour faire fonctionner les générateurs, alors que l'Etat ne fournit que quelques heures de courant par jour, a ajouté M. Abiad. 

Le ministre a par ailleurs rapporté avoir traité à plusieurs reprises, lors de son voyage à Genève, de la question des réfugiés syriens au Liban. "Le Liban a fait tout ce qu'il pouvait vis-à-vis de ces déplacés depuis le début de la crise en Syrie et, en contrepartie, la communauté internationale doit soutenir le Liban et son système de santé", a-t-il plaidé.