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L'Arabie saoudite nomme son premier envoyé spécial pour le climat


L'Arabie saoudite nomme son premier envoyé spécial pour le climat

Le ministre d'État saoudien aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir, premier envoyé spécial pour le climat de l'Arabie saoudite, à Budapest le 24 janvier 2020. Photo d'archives Attila KISBENEDEK / AFP

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche avoir nommé le ministre d'État aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir comme son premier envoyé spécial pour le climat, le royaume visant à la fois d'augmenter sa production de pétrole et de poursuivre des objectifs ambitieux de réduction des émissions.

La nomination d'Adel al-Jubeir au poste d'envoyé spécial pour le climat a été annoncée dans le cadre d'une série d'ordonnances émises par le roi Salmane. Aucun détail n'a été communiqué dans l'immédiat concernant ses nouvelles fonctions d'envoyé pour le climat. M. Jubeir, qui a également déjà été ambassadeur à Washington, continuera à exercer ses fonctions au ministère des Affaires étrangères.

L'Arabie saoudite, premier exportateur mondial de pétrole, profite actuellement de la flambée des prix de l'or noir depuis le déclenchement le 24 février de l'offensive militaire russe en Ukraine. Début mai, le royaume a annoncé que la croissance économique au premier trimestre avait augmenté de 9,6% par rapport à la même période en 2021, ce qui, selon l'autorité statistique, représente "le taux de croissance le plus élevé de ces dix dernières années".

Ryad n'a pas donné suite aux appels des États-Unis à accroître la production pour tenter de faire baisser les prix, soulignant plutôt son engagement envers l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP+), que Ryad et Moscou dirigent. À plus long terme, le ministre saoudien de l'Energie, le prince Abdelaziz ben Salmane, a déclaré au début du mois que le pays prévoyait d'augmenter sa capacité de production quotidienne de pétrole de plus d'un million de barils pour dépasser 13 millions de barils d'ici 2027.

En même temps, l'année dernière, l'Arabie saoudite s'est engagée, avant le sommet de la COP26 sur le changement climatique, à atteindre des émissions nettes de carbone nulles d'ici 2060, ce qui a suscité le scepticisme d'organisations environnementales. Face à l'urgence de limiter le réchauffement de la planète, les experts mettent en garde contre la nécessité de réduire l'utilisation des combustibles fossiles.

Le ministre saoudien de l'Économie Fayçal ben Fadel al-Ibrahim a contesté l'idée que les politiques de son pays soient en conflit. "Nous continuerons à prôner l'augmentation des capacités. Nous continuerons également à défendre (...) la réduction des émissions", a-t-il déclaré la semaine dernière lors d'un débat au Forum économique mondial de Davos. "Ces deux points ne se contredisent pas. La dernière chose que nous voulons est de nous concentrer sur le changement climatique sans nous concentrer sur la sécurité énergétique."

L'Arabie saoudite a annoncé dimanche avoir nommé le ministre d'État aux Affaires étrangères Adel al-Jubeir comme son premier envoyé spécial pour le climat, le royaume visant à la fois d'augmenter sa production de pétrole et de poursuivre des objectifs ambitieux de réduction des émissions.La nomination d'Adel al-Jubeir au poste d'envoyé spécial pour le climat a été annoncée dans le...