Elias Bou Saab est notre candidat à la vice-présidence de la Chambre, annonce Bassil

Le chef du Courant patriotique libre (CPL, aouniste), Gebran Bassil, a annoncé vendredi que le député grec-orthodoxe du Metn, Elias Bou Saab, est le candidat officiel du parti à la vice-présidence de la Chambre, quatre jours avant la première séance du nouveau Parlement libanais issu des législatives du 15 mai.

Cette séance a été fixée au mardi 31 mai à 11 heures, afin notamment d'élire les nouveaux président et vice-président de la Chambre.

"Elias Bou Saab est notre candidat à la vice-présidence de la Chambre", a affirmé M. Bassil au quotidien libanais arabophone an-Nahar, mettant ainsi un terme à des spéculations médiatiques concernant la candidature de M. Bou Saab à ce poste.

L'élection du vice-président du Parlement a fait couler beaucoup d'encre cette semaine, concernant également une éventuelle candidature de Ghassan Hasbani, nouvel élu de Beyrouth, qui serait avancée par les Forces libanaises (FL) de Samir Geagea, principal rival chrétien du courant aouniste, présentées comme le grand vainqueur du scrutin du 15 mai. D'autres informations indiquaient que Melhem Khalaf, député de Beyrouth représentant le mouvement de contestation du 17 octobre 2019, briguait le poste. Sauf que MM. Hasbani et Khalaf ont démenti ces informations dans des déclarations à L'Orient-Le Jour en début de semaine.

Le président sortant de la Chambre, Nabih Berry, en poste sans interruption depuis 1992, et seul candidat à sa propre succession a convoqué jeudi le Parlement à sa première réunion mardi. Si M. Berry avait été confortablement réélu pour ses mandats précédents, sa reconduction à la tête de la Chambre s'avère plus problématique cette fois-ci. En effet, les deux grands blocs chrétiens, CPL et FL, ainsi que les nouveaux députés indépendants, ont assuré qu’ils ne voteraient pas pour lui. Toutefois, M. Berry a fini par décrocher un compromis à la libanaise : il pourra compter sur les trois députés arméniens du parti Tachnag et sur plusieurs députés aounistes, ce qui devrait lui accorder une "légitimité chrétienne".