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Campus - PARCOURS

Une Libanaise à la tête de la prestigieuse « University College of Bahrain »

Après un parcours jalonné de défis, de travail et de passion, le Dr Rana Sawaya devient la première Libanaise présidente intérimaire (« acting president ») d’une université à Bahreïn.

Une Libanaise à la tête de la prestigieuse « University College of Bahrain »

Le Dr Rana Sawaya est la première Libanaise à diriger une université à Bahreïn. Photo DR

Lorsqu’en 2006 elle quitte son poste à l’Université de Balamand pour suivre son mari à Bahreïn, Rana Sawaya sait déjà que son parcours dans le domaine de l’éducation, entamé depuis plus de 25 ans, ne s’arrêtera pas de sitôt. Un an plus tard, son master en gestion des affaires en poche, elle entre de plain-pied à la University College of Bahrain, met son expérience et sa passion au service de cette université et se dédie entièrement à son travail. Petit à petit, elle gravit les échelons, occupe d’importantes positions, d’abord en tant que directrice des admissions (student account manager et registration manager), puis en tant que professeur adjoint (assistant professor), mais comprend rapidement que pour avancer et faire une différence, il fallait améliorer ses compétences, et ne pas se contenter d’un savoir acquis il y a de longues années. Ainsi, elle décide, il y a cinq ans, d’entreprendre un doctorat en gestion des affaires à l’Université Jean Moulin à Lyon. « Ca été très dur », admet-elle en se remémorant ses trois longues années d’études passées entre son travail, sa famille et ses voyages en France pour suivre ses cours. « Si je n’avais pas eu le support de mon mari et de mes collègues à l’université, je n’aurais jamais pu le faire ».

Sélectionnée pour diriger l’établissement

Son doctorat en poche, Rana Sawaya poursuit son travail au cœur de l’université bahreïnie. Le reste de son parcours sera à l’image de ses débuts : combatif, passionné. Elle sait qu’il y a beaucoup de défis à relever. Le rythme qu’elle s’impose tient de la performance. Elle enchaîne inlassablement les heures de travail, établit des projets, propose des réformes, construit des stratégies basées sur l’amélioration continue de l’enseignement, œuvre pour préparer les étudiants aux exigences d’un monde de travail en pleine mutation, les armer pour faire face aux progrès technologiques et à l’émergence de l’intelligence artificielle, en leur offrant « les atouts nécessaires qui leur permettront d’affronter sereinement le monde du travail ».

Très vite, elle devient un membre important au sein de l’établissement, et se voit proposer, il y a tout juste quatre mois, la direction (« acting president ») de l’université. « Cela ne s’est pas fait du jour au lendemain. C’est le fruit de longues années de travail », tient à préciser Rana Sawaya.

En fait, lorsque l’université annonce avoir « besoin d’une personne qui avait une vision, qui saurait mener l’établissement à une étape supérieure », l’universitaire libanaise présente un projet, parmi d’autres candidats, pour expliquer sa vision, ses plans, les démarches qu’elle propose pour relever les défis que l’établissement affronte : accroître les effectifs étudiants, obtenir une accréditation internationale, assurer la qualité de l’enseignement… « Ma vision et mes projets ont plu. Pour les responsables, j’étais celle qui connaissait le mieux la culture de l’université, ayant vécu les multiples étapes qui ont façonné son histoire. »

Pour cette boulimique de travail, diriger et gérer une équipe au complet, est un défi qu’elle mène avec beaucoup d’humanité et de compréhension. « La réussite d’un travail relève d’une bonne équipe motivée, prête à donner le meilleur d’elle-même », souligne-t-elle.

Estimant que la clef de la réussite, c’est de croire en soi, en ses rêves, de se fixer des buts dans la vie et travailler pour y arriver, elle confie : « C’est cela que mon père m’a toujours appris. »

Le fait d’être une femme dans le monde arabe a-t-il été un obstacle à sa réussite ? « Pas du tout », répond-elle sans hésitation. « Le professeur cheikh Khaled al-Khalifa, fondateur de l’université, encourage le rôle des femmes et leur donne toutes les opportunités et les chances d’avancer. De plus, l’émir de Bahreïn a introduit en 2001 une série de réformes politiques dont l’établissement du Supreme Council for Women (SCW) qui encourage les femmes qui entreprennent des initiatives et des projets dans le pays. D’ailleurs, aujourd’hui, les quatre universités privées à Bahreïn sont dirigées par des femmes dont une Américaine, une Britannique et moi-même », indique-t-elle.


Lorsqu’en 2006 elle quitte son poste à l’Université de Balamand pour suivre son mari à Bahreïn, Rana Sawaya sait déjà que son parcours dans le domaine de l’éducation, entamé depuis plus de 25 ans, ne s’arrêtera pas de sitôt. Un an plus tard, son master en gestion des affaires en poche, elle entre de plain-pied à la University College of Bahrain, met son expérience et sa...
commentaires (1)

Depuis quand l u niversity college of Bahrain est prestigieuse! Ce n est pas Princeton or Berkley……

Robert Moumdjian

02 h 23, le 19 mai 2022

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Commentaires (1)

  • Depuis quand l u niversity college of Bahrain est prestigieuse! Ce n est pas Princeton or Berkley……

    Robert Moumdjian

    02 h 23, le 19 mai 2022

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