Faut voir l’agitation sismique qui s’est emparée du Basileus, du Franju et du Tondu, tous trois frétillant avec force 8,5 sur l’échelle de Richter à mesure que danse devant leurs yeux éblouis le mirage de l’échéance présidentielle d’octobre. Les trois prétendants sont tellement affamés qu’ils tirent déjà des plans sur la comète, avant même de connaître les résultats de la tombola des législatives.
Si s’acharner à vouloir gouverner une république poubelle les met dans cet état, c’est bien la preuve que les trois compères ne survivraient jamais à la gestion d’un pays dont les trains arrivent à l’heure. Quoique l’absence de train chez nous n’empêche pas La Mikette du Sérail de trouver que le Liban a été remis sur les rails. En tout cas, ce concept a rendu l’âme depuis qu’un peu partout dans le monde, les pays se déglinguent et que certains vont bientôt rejoindre l’état de délabrement de leurs anciennes colonies.
Pareil pour l’indéboulonnable Istiz Nabeuh, qui, bien avant le verdict des urnes, entend verrouiller sa rondelle sur le perchoir du Parlement et son chapelet de patience entre ses doigts boudinés. Il vient d’ailleurs de trouver en Mikou, qui l’encourage à rempiler pour un énième mandat, un allié fortement appréciable. Cache-sexe du Parti barbu, mais néanmoins encore fréquentable, le Duc de Berry et de Aïn el-Tiné est trop précieux pour la classe politique parce que seul à faire tampon entre les diplomates étrangers manucurés et certains bouseux analphabètes de chez nous. Il finira probablement par se dessécher doucettement sur son mirador, le regard éteint, posé sur une fortune qu’il n’aura même pas eu le temps de dépenser.
Certes, la nouvelle génération d’aspirants politiciens donne quelques motifs d’espoir au fond du bavoir. Mais quelle est la garantie qu’ils ne finissent pire que leurs aînés à parader, à prendre la pose devant les caméras et à se visiter entre eux aux heures de production, entourés de sous-fifres rase-moquette sur fond de sirènes hurlantes et de claquement de portière ?
Heureusement que, de temps à autre, se pointe un éteignoir rigolo, à l’instar de ce présumé mollah à la libido survoltée qui bavait récemment sur YouTube en fantasmant sur les naïades de Jounié, de Maameltein et de Jbeil. Quand on pense que les fillettes osent naître toutes nues dans les maternités, c’est effectivement révoltant ! On raconte même que certaines, une fois adultes, ne portent rien sous leurs sous-vêtements.
gabynasr@lorientlejour.com
commentaires (9)
Excellent…aux antipodes du discours niais de Walid…
Karam Georges
10 h 41, le 08 mai 2022