Début du Conseil de défense à Baabda sur la sécurité en vue des élections du 15 mai

Le Conseil supérieur de défense a débuté sa réunion au palais présidentiel de Baabda vendredi, pour se consacrer à l'étude des moyens de sécurité à mettre en place afin que les élections législatives du 15 mai se déroulent sans incident. Également à l'ordre du jour de la réunion, la préparation de la visite du pape François au Liban, prévue les 12 et 13 juin prochains.

Plusieurs médias rapportent que le chef de l’État Michel Aoun avait d'abord convenu de tenir cette réunion après la fête du Fitr, fixée au lundi 2 mai, avant de finalement décider de l'avancer à la date d'aujourd'hui. Ces dernières semaines, le Liban a été agité par des débordements et des tensions multiples à travers tout le pays, notamment des échauffourées à Tripoli et des enlèvements dans la région de Baalbeck. Une situation qui s'est tendue davantage avec le naufrage tragique d'un bateau de migrants au large de Qalamoun, le week-end dernier, qui a provoqué des mouvements de colère contre la classe dirigeante.

À l'approche du scrutin législatif, cette séance du Conseil de défense doit permettre de mettre en place un dispositif pour empêcher tout incident sur le terrain pendant la tenue du vote. Dans certaines régions, des rassemblements ont été attaqués, des listes empêchées d'organiser leurs événements, comme par exemple au Liban-Sud où des individus armés ont encerclé et agressé des candidats de l'opposition dans le village de Sarafand. Et en début de semaine, des riverains avaient attaqué le convoi du député du Akkar Hadi Hobeiche, sans qu'il n'y ait de blessés.

Selon certains observateurs, il devrait également être question lors de la réunion du dispositif de sécurité à mettre en place pour la visite du pape François au Liban, prévue les 12 et 13 juin prochains. Une mission diplomatique du Vatican devrait prochainement venir à Beyrouth pour finaliser le programme de cette visite, souhaitée par de nombreux Libanais, dans un contexte de grave crise économique et de défiance croissante envers la classe politique libanaise.