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Nos Lecteurs ont la Parole

Regarder le monde sous un nouveau jour, changer de tête...

L’augmentation des listes d’électeurs et la diversification au sein des alliances politiques sont synonymes de chaos et de dispersion. Un moule de rendez-vous manqués entre les forces de l’opposition. Quand le temps est-il venu pour les politiciens de s’unir pour faire le bien commun du peuple, sinon en ce moment crucial de l’histoire du Liban ? On a tout perdu, de l’argent, de l’eau, des vivres, des infrastructures. Notre cité a explosé et le sang des innocents a coulé. Malgré le moment propice, les politiciens ne sont pas capables de penser au bien commun. Les hommes politiques indépendants, avec les candidats de la thaoura et les partis de l’opposition sont incapables de s’allier.

Qu’est-ce qui entrave cette alliance? Pourquoi n’osent-ils pas former un bloc d’opposition fort et poser une altérité solide face à ceux qui nuisent gravement au Liban ? Sur le plan intellectuel, il est difficile de régler ce problème, les prétextes sont prêts, les arguments sont les mêmes. Leurs propos sont bien ciblés, ils sont de bons scientifiques en politique et de bons scientifiques du problème libanais. Chacun dans son domaine individuel est brillant. Alors ? De quelle situation s’agit-il ? Il faut se pencher sur une autre dimension. Ils doivent changer de tête, dans le sens symbolique de Jean-Baptiste, juste avant le ministère de Jésus (la tête de Jean-Baptiste fut coupée par Hérode). Sur le plan symbolique, c’est une invitation à l’humanité à changer de cap pour accueillir le changement. Alors que les dirigeants et les politiciens pataugent dans les rapports fratricides et horizontaux.

Aujourd’hui, nous sommes invités à faire confiance à cette dimension verticale, à la manière du Christ, dont la montée sur la croix sera célébrée d’ici à quelques jours. Le problème consiste à comprendre la dynamique des rapports. Nous sommes des savants brillants, très intelligents sur le terrain et incapables de gérer le bien commun. Parce que dans le commun, nous devons céder à la vacuité, nous devons nous débarrasser de ce que nous avons en excès, nous joindre à l’autre et commencer une relation avec lui.

Mais ce n’est pas une coïncidence si la majorité de ces politiciens sont porteurs d’un lourd héritage, plein de symboles. Ce sont les héritiers non seulement d’un nom, mais de tout un héritage vécu horizontalement. Nous sommes invités à gravir les échelons et notre être et nos parents à dénouer ce que nos prédécesseurs ne pouvaient pas accomplir. L’objectif est d’apporter des changements et de s’inscrire dans une dynamique de vie et non de mort et de répétition. Nos politiciens commettent le fratricide qui a toujours existé (Caïn et Abel). Ils sont dans une dynamique de méfiance et se battent pour préserver leur place et ne pas perdre ce qu’ils croient être valeureux.

Seul un regard compatissant et miséricordieux sur la situation et les acteurs peut faire preuve de courage et d’espoir lorsque tout sent la mort. L’amour vous permet de vivre. Et l’amour est un savoir. Faites-nous savoir que nos méchants politiciens sont seulement aveugles, blessés au talon, miroir de ceux qui vivent dans les profondeurs de nos étangs. Si nous changeons de tête, ils changeront aussi.

Nadine ROUMIEH

Consultante en développement socioéconomique

Les textes publiés dans le cadre de la rubrique « courrier » n’engagent que leurs auteurs et ne reflètent pas nécessairement le point de vue de L’Orient-Le Jour. Merci de limiter vos textes à un millier de mots ou environ 6 000 caractères, espace compris.

L’augmentation des listes d’électeurs et la diversification au sein des alliances politiques sont synonymes de chaos et de dispersion. Un moule de rendez-vous manqués entre les forces de l’opposition. Quand le temps est-il venu pour les politiciens de s’unir pour faire le bien commun du peuple, sinon en ce moment crucial de l’histoire du Liban ? On a tout perdu, de...

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