L’ABL annonce la prise de fonctions de son nouveau secrétaire général, Fadi Khalaf

L’Association des banques du Liban (ABL) a annoncé hier dans un communiqué la prise de fonctions de Fadi Salim Khalaf au poste de secrétaire général. Il avait été nommé à ce poste début mars par le conseil d’administration (CA) de l’organisation, une décision validée à l’occasion d’une assemblée générale extraordinaire organisée le 18 mars dernier. Ancien PDG de la Bourse de Beyrouth (Beirut Stock Exchange) de 1999 à 2009, Fadi Khalaf remplace Makram Sader, qui occupait ce poste depuis 1991 et est « parti à la retraite » selon une source au sein de l’organisation. Le mandat de M. Khalaf, qui démarre en avril, n’est pas limité dans le temps.

Membre indépendant ayant travaillé dans les conseils d’administration de plusieurs banques – dont le groupe BLOM Bank –, Fadi Khalaf est un économiste et financier titulaire d’un doctorat en économie obtenu à la Sorbonne (Paris I), avec une thèse se focalisant sur l’efficacité des interventions des banques centrales sur les marchés des changes internationaux. Il est de plus l’auteur d’un ouvrage intitulé L’effondrement de la livre libanaise 1982-1992. Une histoire qui nous hante. M. Khalaf est aussi membre de l’Association française des analystes techniques (Afate) depuis 1991, a œuvré pour le groupe de travail sur la gouvernance des entreprises de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) dans la région Mena, et a également officié de 2009 à 2019 en tant que secrétaire général de la Arab Federation of Exchanges (AFE), instituée en 1978 par la Ligue arabe.

Docteur en économie, diplômé de l’Université de Grenoble, Makram Sader occupait son poste de secrétaire général à l’ABL avant même l’arrivée de Riad Salamé à la tête de la Banque du Liban en 1993, et a notamment participé à la réorganisation du secteur bancaire depuis la fin de la guerre civile.

Selon l’article 28 des statuts de l’ABL, le secrétaire général (à ne pas confondre avec le secrétaire du CA) est notamment chargé de gérer son personnel technique et administratif.

Depuis le début de la crise, l’ABL a notamment chapeauté la mise en place de restrictions bancaires limitant l’accès des déposants à leurs fonds sans couverture légale. Elle s’est aussi montrée peu encline à accepter un plan de répartition des pertes du pays (plus de 70 milliards de dollars selon les chiffres relayés par le vice-président du Conseil des ministres Saadé Chami) qui ne soit pas principalement axé sur la vente des actifs de l’État.