Rechercher
Rechercher

Économie - Restauration

Cheese On Top, un succès qui se confirme

Cheese On Top, un succès qui se confirme

Le secret de Cheese On Top : une carte simple axée sur les burgers et leurs inévitables frites. Photo DR

Comment survivre à la crise et à l’épidémie de Covid-19 lorsqu’on est un professionnel de la restauration au Liban ? La réponse n’est pas aisée. Parmi les établissements à y être parvenus, nombreux sont ceux qui misent sur la livraison comme solution de repli afin de créer un nouveau canal de distribution. Pas Joseph Ajoury. La trentaine énergique, il a lancé, il y a sept mois, l’enseigne Cheese On Top, un « diner » à l’américaine qui se passe délibérément des services des applications de livraison. « Chez nous, il faut venir. C’est tout le but de l’expérience », s’amuse-t-il.

Si le premier restaurant de cette jeune chaîne est situé à Furn el-Chebbak (centre Abraj), le second a ouvert, il y a quelques semaines, à Zouk Mosbeh. « Les Libanais ont pris l’habitude de commander et de se faire livrer. Cela leur évite d’abord de se retrouver dans des lieux publics où ils peuvent craindre la propagation du virus. C’est ensuite un moyen de réduire l’addition en limitant le nombre de plats commandés. Mon intuition était que si on leur offrait un lieu convivial avec une carte à prix modérés, on leur donnerait à nouveau l’envie de revenir au restaurant », explique celui qui est aussi le directeur général de l’une des plus belles success stories de la restauration rapide au Liban, Malak al-Tawouk.

Simple et convivial

Le pari est réussi : les deux premiers restaurants Cheese On Top cartonnent. Leur secret : une carte simple axée sur les burgers et leurs inévitables frites. Les déclinaisons de la sauce maison à base de fromage – qui justifie aussi le nom de l’établissement – offrent une grande diversité.

Lire aussi

Beit Noun célèbre la belle époque du Liban

Ce menu a un grand avantage : il limite les coûts du restaurant tout en proposant une addition de l’ordre de 150 000 livres libanaises par personne. « On se devait de tenir compte du pouvoir d’achat des familles si on voulait réussir. Peu ont désormais les moyens de payer 300 000 à 500 000 livres par personne, ce qui est aujourd’hui la moyenne d’un dîner en ville », constate encore Joseph Ajoury.

Les tarifs appliqués font le succès : à Furn el-Chebbak, on tourne en moyenne à 500 repas par jour dans un établissement qui ne compte que 50 places assises. Retraités seuls ou en couple, enseignants, employés, jeunes et moins jeunes, personne ne s’y trompe : c’est l’un des bons rapports qualité/prix de la ville. Deux autres restaurants Cheese On Top devraient d’ailleurs voir le jour d’ici au début de l’année prochaine, l’un à Batroun, le second à Beyrouth.

Pour parvenir à un prix si serré, Joseph Ajoury a revu la structure des coûts de son entreprise. Avec la crise, la part des loyers et des salaires – les deux restaurants comptent 35 employés – a largement baissé. Ils ne représentent plus que 3 et 10 % respectivement, quand, auparavant, ils comptaient pour plus d’un tiers des charges fixes. Par contre, les frais d’approvisionnement alimentaire dépassent désormais les 50 %.

Lire aussi

La Grande Épicerie de Beirut mise sur la gastronomie libanaise

Baby One, l’entreprise qui chapote Cheese On Top, reste familiale : Joseph Ajoury, sa femme Roula et son frère Georges se relaient en permanence pour gérer et suivre leur « bébé », même si Joseph et Alain Saadé, les deux frères fondateurs de Malak al-Tawouk, participent aussi au tour de table initial de 400 000 dollars. Ensemble, ils comptent d’ailleurs rapidement franchiser la jeune chaîne à l’étranger. Et rééditer, qui sait, le succès de Malak al-Tawouk, qui compte une quarantaine d’établissements dans le monde.

Cet article, réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services, n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie, qui continue, malgré tout, de se battre.


Comment survivre à la crise et à l’épidémie de Covid-19 lorsqu’on est un professionnel de la restauration au Liban ? La réponse n’est pas aisée. Parmi les établissements à y être parvenus, nombreux sont ceux qui misent sur la livraison comme solution de repli afin de créer un nouveau canal de distribution. Pas Joseph Ajoury. La trentaine énergique, il a lancé, il y a sept mois,...

commentaires (1)

reste a decouvrir si cette sauce a cheese est deversee on top / au dessus de plus petits formats de burgers, d'ou les prix "abordables ". affaire a suivre donc.!

Gaby SIOUFI

15 h 31, le 04 avril 2022

Tous les commentaires

Commentaires (1)

  • reste a decouvrir si cette sauce a cheese est deversee on top / au dessus de plus petits formats de burgers, d'ou les prix "abordables ". affaire a suivre donc.!

    Gaby SIOUFI

    15 h 31, le 04 avril 2022

Retour en haut