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Économie - Maison d’hôtes

Beit Noun célèbre la belle époque du Liban

Beit Noun célèbre la belle époque du Liban

Au sommet du village de Michmich (caza de Jbeil, Mont-Liban), Beit Noun, une ancienne maison rénovée, commencera à accueillir les clients en mai prochain. Photo DR

Beit Noun, une ancienne maison au sommet du village de Michmich, à 1 200 mètres d’altitude dans la région de Byblos (Mont-Liban), vient d’être transformée en boutique-hôtel et devrait ouvrir courant mai.

« Pour nous, c’est un hôtel qui conserve le charme familial des maisons d’hôtes », explique Carole Noun qui, avec son mari Eddy, a mené de front la transformation. Beit Noun est « un lieu où l’on vient non seulement pour dormir, mais aussi dîner, travailler, papoter ou bruncher dans l’immense domaine bordé d’oliviers et d’arbres fruitiers », et profiter de la cave à vins et du bistrot aménagé au bord de la piscine, poursuit-elle.

Dix chambres sont prêtes à accueillir les premiers hôtes, dont cinq disposent de terrasses ou de jardins privatifs. À raison de 200 à 300 dollars la nuit avec petit déjeuner, Beit Noun se positionne dans des prestations plutôt haut de gamme. « Malgré la crise, il existe toujours une clientèle à la recherche de ce niveau d’exigence », assure la jeune femme, qui a passé dix ans à faire du marketing pour la chaîne de restaurants Crepaway.

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Les deux propriétaires et leur famille se sont associés à Akram Bacha, un homme d’affaires qui a réussi dans l’industrie des applications mobiles en Afrique et au Moyen-Orient, afin de transformer cet espace de 60 000 m2 (dont 30 000 m2 dédiés à l’hôtel) en un lieu de repos et de détente.

Pour réussir, ils comptent, entre autres, sur le charme de ce petit coin perdu, voisin du couvent Saint-Maron, Annaya, et qui compte 22 églises. Ils parient surtout sur la grande bâtisse rénovée par l’architecte Galal Mahmoud.

Donner une âme à un lieu

Pour Carole Noun et son mari, le projet est celui d’une vie. Tous deux rêvaient de faire revivre l’ancienne demeure d’Isabelle et Édouard Noun, célèbre avocat qui fut ministre et député de la région, et dont ils ont hérité. « Dans les années 1950, tout le monde se rendait à Michmich pour se joindre à leur tablée d’invités : Béchara el-Khoury, Camille Chamoun… La maison prenait alors des airs de petit cénacle où on réfléchissait à l’avenir du pays. C’était la belle époque », se souvient la jeune femme. Lorsqu’une autre génération a pris le relais entre 1960 et 1970, un autre public y allait. « L’ambiance était plus hippie, les hôtes plus préoccupés par les feux de camp et les fêtes que les débats politiques. »

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La guerre de 1975 a mis un terme à l’insouciance et la maison s’est progressivement endormie dans son silence. Mais à partir de 2000, les Noun ont réinvesti les lieux. « On y organisait des déjeuners champêtres qui n’en finissaient plus », tout en profitant, depuis les terrasses, d’un paysage unique.

Mais il leur fallait de l’argent – beaucoup d’argent –, même si le couple refuse de donner le montant des investissements. Il fallait aussi un projet qui tienne la route. « Cela fait dix ans au moins que nous voulons la transformer en maison d’hôtes, même si la construction a vraiment commencé début 2020. Nous aurions dû ouvrir l’année dernière mais l’épidémie de Covid-19 et la crise nous ont ralentis. Toutefois, cet été, Beit Noun sera opérationnelle. » Et la « belle époque », qui sait, revivra.

Cet article réalisé dans le cadre d’un partenariat avec Hodema Consulting Services n’a aucune vocation promotionnelle. Ce rendez-vous hebdomadaire sera consacré au secteur de la restauration et de l’hôtellerie qui continue, malgré tout, de se battre.


Beit Noun, une ancienne maison au sommet du village de Michmich, à 1 200 mètres d’altitude dans la région de Byblos (Mont-Liban), vient d’être transformée en boutique-hôtel et devrait ouvrir courant mai. « Pour nous, c’est un hôtel qui conserve le charme familial des maisons d’hôtes », explique Carole Noun qui, avec son mari Eddy, a mené de front la...

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