Le stock de blé permet de tenir "un mois maximum", prévient un responsable

Le stock de blé subventionné par la Banque du Liban (BDL) permet au Liban de tenir "entre 20 jours et un mois au plus", a prévenu jeudi Ahmad Hoteit, porte-parole des importateurs de blé au Liban, alors que la sécurité alimentaire dans le pays du Cèdre est ébranlée à la suite de l'invasion russe de l'Ukraine.

"Le stock de blé subventionné par la BDL à l'heure actuelle est suffisant pour tenir entre 20 jours et un mois au maximum", a affirmé M. Hoteit lors d'une intervention sur la chaîne radio Voix du Liban. "Trois navires sont au large jusqu'à l'ouverture de crédits de la BDL, qui a promis de verser ces fonds le plus vite possible", a-t-il poursuivi, estimant que la situation actuelle entraînera "inéluctablement" une hausse du prix du pain la semaine prochaine. 

Mercredi, le ministre de l’Économie, Amine Salam, avait publié un communiqué se voulant rassurant quant aux réserves de blé au Liban, importées très largement de l'Ukraine et compromises depuis l'invasion russe du territoire ukrainien le 24 février dernier. Il avait toutefois exprimé sa crainte de voir les prix augmenter, sur fond de montagnes russes des cours mondiaux des matières premières, dont les hydrocarbures.

Ces cours mondiaux influencent notamment les prix des carburants au Liban, régulièrement publiés par le ministère de l'Énergie. Mardi, ces prix étaient tous revus à la hausse, les 20 litres d’essence à 95 et 98 atteignant respectivement 475.000 LL et 486.000 LL, celui de la bonbonne de gaz domestique 329.000 livres. Les 20 litres de diesel pour les véhicules se vendait à 552.000 LL. Ces prix n'ont pas changé aujourd'hui, sauf celui du diesel qui a baissé de 19.000 livres, atteignant 533.000 L.L.