La planète entière est au courant, sauf peut-être la Russie : le comédien Will Smith a violemment giflé un de ses pairs, Chris Rock. (Pour rappel, Smith avait joué le rôle de Cassius Clay au cinéma), Il est heureux que Smith soit noir parce que s’il avait été blanc, plus d’un aurait crié au racisme. Un élu démocrate, Jamaal Bowman, a écrit ce tweet, depuis effacé : « Une leçon à en tirer : ne plaisantez pas avec les cheveux d’une femme noire. » Pourquoi spécifier la couleur de peau ? Une femme blanche qui serait visée par la même blague, ce serait acceptable?
L’académie compte faire enquête. Je vous parie que le principal intéressé s’en sortira très bien parce que, dans le cas contraire, elle serait bien entendu accusée de racisme. C’est que les Afro-États-Uniens sont à prendre avec des pincettes par les temps qui courent. Smith a reçu l’oscar du meilleur acteur peu de temps après le dramatique événement. Il devrait en prendre soin parce qu’il n’en recevra pas d’autre avant longtemps. Même s’il a fait dès le lendemain des excuses complètes, les membres de l’académie n’oublieront pas de sitôt la baffe retentissante du 27 mars 2022.
Le gentleman dans cette histoire, c’est Rock, qui n’a pas voulu porter plainte contre son agresseur (qui n’a pas téléguidé son geste, prenant par surprise Rock, qui n’a eu ainsi aucune chance de le parer). Un autre gentleman, Denzel Washington, est allé faire la leçon à Smith.
Est-ce une façon de régler les conflits que de frapper ses semblables ? Smith est un acteur très populaire ; il doit donner l’exemple. Je lui conseille d’aller réfléchir en Ukraine (c’est une blague, Will).
Sylvio LE BLANC
Montréal-Québec
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