Une foule composée de nombreux policiers aux obsèques de Shirel Aboukrat, le 28 mars 2022 au cimetière militaire de Netanya. Photo Menahem KAHANA / AFP
Au cimetière militaire de Netanya, à une trentaine de kilomètres au nord de Tel-Aviv, une foule composée de nombreux policiers était présente pour les obsèques de Shirel Aboukrat, auxquelles a également participé l'ambassadeur de France à Tel-Aviv, Eric Danon. Le cercueil de la jeune femme, née à Marseille dans le sud de la France, était enveloppé du drapeau israélien, ont constaté des journalistes de l'AFP. Le Quai d'Orsay a condamné "avec la plus grande fermeté l'attaque terroriste" menée à Hadera et exprimé "sa solidarité avec le peuple israélien".
A Kisra-Sumei, village druze de Galilée (nord), quelque 500 personnes ont également assisté aux funérailles de Yezen Falah, l'autre policier tué, a constaté un journaliste de l'AFP. Cinq suspects ont été arrêtés depuis l'attaque dimanche soir qui a également fait des blessés.
Trois des suspects, soupçonnés d'"appartenir à une organisation terroriste", ont été interpellés dans la ville arabe d'Umm el-Fahm à une vingtaine de kilomètres de Hadera, et deux autres suspects ont été arrêtés "ailleurs", a indiqué la police dans un communiqué. Le maire d'Umm el-Fahm, Samir Mahamid, a dénoncé "le meurtre d'innocents".
Les assaillants, identifiés par Israël comme des Arabes israéliens et des agents locaux de l'EI, ont été tués par des policiers qui se trouvaient à proximité du lieu de l'attaque. "Je répète qu'il n'y a pas de justification aux actes terroristes. L'extrémisme violent doit être condamné par tous", a tweeté lundi Tor Wennesland, l'émissaire de l'ONU pour le Proche-Orient, se disant "profondément perturbé".
Cette attaque est survenue quelques jours après une autre ayant fait quatre morts dans le sud d'Israël, à Beersheva. L'assaillant avait été identifié par les autorités israéliennes comme étant un enseignant condamné en 2016 à quatre ans de prison pour avoir planifié de se rendre en Syrie afin de combattre au sein de l'EI. "Une deuxième attaque par des partisans de l'Etat islamique à l'intérieur d'Israël oblige les forces de sécurité à s'adapter rapidement à la nouvelle menace", a commenté lundi le Premier ministre israélien Naftali Bennett. "Ensemble, nous pourrons également vaincre cet ennemi".
La police a rapporté lundi avoir arrêté quelques jours plus tôt un bédouin soupçonné de soutenir l'organisation EI.
L'attaque de Hadera a également eu lieu au moment où Israël accueillait une rencontre inédite des chefs de la diplomatie des Etats-Unis et de quatre pays arabes dans le Néguev (sud).
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